Culture | |
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Musique · Littérature |
Dans tous mes périples, au cours de mes voyages, plus ou moins - disons moins - légaux à l'étranger, après que mon corps et mon âme aient été mis à rude épreuve, mon principal réconfort était, en complément d'une chope de vodka de fenouil, une soirée passée à l'Opékra à écouter Kramina Burana, grande pythie de l'Ordre du Grand Nablacien. Après une de ses habituelles visions et danses tout en transe, elle avait, comme à l'accoutumée, toute la salle à ses pieds, et s'insinuait dans le coeur de chacun au nom du grand Nablacien pour faire passer à ses hôtes de coeur ses messages d'amour et de patriotisme Kralandais. Après son spectacle, je décidais d'aller voir celui qui composait la musique qui collait aux transes de Kramina, j'ai nommé Maurice Kravel, dit Momokra pour les intimes...
Toi, ô grand Nablacien
Toi, ô notre guide spirituel
Tu nous avais promis
La santé et la gloire
A manger et à boire
Un peu de fenouil
Avec une soupe de citrouille
Et d'un seul coup, l'hiver arrive
Et dans le froid, les coeurs s'enlisent
Alors toi ô Nablacien
O notre grand Nablacien
Tu nous as promis monts et merveilles
Un futur d'or et tout vermeil
Alors assume tes actes !
Nous ne pourrons plus survivre !
Ahhhhhhhhhhhhh !!!!!!!
Ahhhhh !!!!!
Ahh !!!
Ahhh.......
Ahhhhhhh.......
Que voilà, le voilà, celui qui nous aidera
Le bolet, le bolet, le bolet, bolet Kra
Celui qui, donne la vie, et l'entretiendra
Alors si, vous comme nous, vous mourrez de famine
Dans les rues, dans les ruines
Rejoignez Kraland
Et fidélisez vous au grand Nablacien
Et ainsi mon bonheur... Sera le tien
J'ai tout cherché à apprendre sur cet homme, et je m'en expliquerai plus tard. Mais qui aurait pu dire, à l'époque, que cette charmante tête blonde avec son bandeau sur la tête deviendrait plus tard l'un des plus grands génies de la musique kralandaise, faisant des envieux dans tout le cybermonde ? Ses petits camarades d'école, certainement : déjà, à l'école, celui-ci avait le petit truc en plus pour réussir à tous les faire chanter, et ce, avec une efficacité effrayante. Grâce à ce don, ce dernier réussit à se faire un nom dans le métier au milieu des bars du Quartier sur les Eaux, et surtout pouvait assurer ses fins de mois autrement que par le larcin, ce qui lui valut d'être respecté pour ne jamais avoir commis une seule action illégale.
Dès qu'il eut suffisamment de francs kras pour pouvoir s'acheter un piano à queue, il s'installa avec un culot monstre sur la Place du Bonheur et commença alors à composer une musique qui lui vint spontanément à l'esprit. Certains diront même que le Grand Nablacien est venu lui souffler ces notes; d'autres diront qu'il avait une partition transparente sous les yeux; d'autres encore diront qu'il était tout simplement un génie de la musique. Le mythe de Maurice Kravel était né.
Suite à son action osée sur la Place du Bonheur, Maurice Kravel revint dans son Quartier sur les Eaux natal, où, pensant être oublié la semaine suivante, il se prit une cuite phénoménale pour fêter son action glorieuse. La nuit fut courte, et durant cette nuit il écrivit ce qui allait devenir ses plus grands succès (cf partie III). Le lendemain soir, à son réveil, un émissaire du gouvernement vint à sa rencontre. Alors que Maurice Kravel faisait déjà sa valise pour échapper au courroux du Premier Elu, le messager se contenta de lui remettre une lettre officielle et de repartir. Celle-ci contenait une invitation officielle de Kramina Burana pour un de ses tours de chant. Après celui-ci, Kramina vint voir Kravel dans la salle et lui proposa de devenir son compositeur attitré, d'où son titre de Grand Compositeur de l'Harmonie Universelle de l'Ordre du Grand Nablacien...
Sa plus grande oeuvre, son oeuvre ultime, reste le Bolet de Kra. Celle-ci a été écrite le soir de la création du Bolet de Kra, un champignon kralandais, croisement entre une mycose et un plan de fenouil : ce champignon, en plus d'être nutritif et hautement énergétique, était peu calorifique et avait diverses applications. Le savant créateur de cette merveille disait avoir été inspiré par le Grand Nablacien lui même. La chanson de Maurice Kravel et la voix de Kramina Burana semblaient alors indispensables.
Dans toutes les nations, dans toutes les cultures, un élément reste fondamental à la bonne santé mentale du peuple : la musique. Chaque révolution, armée ou culturelle, a ses propres musiques; chaque mouvement, chaque sous-culture à son genre de musique. Dans cette exposé, nous commencerons avec les mouvements les plus endiablés musicalement parlant de Kraland : le Skra, le Kra Rock et le Punkra.
A) Le Skra
Ce mouvement musical est l'un des plus sujets à caution. Son principal représentant est Metallikra. Ce genre musical est en effet contesté, car, dans l'avis de chacun, il est considéré comme le style musical le plus commercial existant, et donc, par commercial, entendons-nous bien, serait forcément rattaché au Palladium, pays où la plupart des tournées de Metallikra sont programmées.
B) le Kra Rock
Dans un style autrement plus anarchique, le Kra Rock est le mouvement musical ayant le plus de succès dans la tranche d'âge des 15-25 ans, grâce à ses deux groupes phares, KrapKnot et Nirvakra. Malgré l'aspect anarchique de la plupart des chansons, le fond reste foncièrement kralandais de coeur, le tout n'étant qu'un gigantesque appel au patriotisme kra et à l'honnêteté du gouvernement. Le genre est si bien perçu qu'un bombardement de postes radio fut effectué au dessus de la Théocratie Seelienne, les postes passant en boucle Goddess = Shit de Kraknot. L'effet fut immédiat et des centaines de jeunes seeliens récupérèrent leurs facultés mentales et devinrent aussitôt fidèles au Grand Nablacien et aux Six Elus.
C) le Punkra
Le dernier genre musical dérivé du rock, étant le plus mitigé. Les deux groupes représentatifs, Kron et Krasspring, ont du mal à faire passer un message cohérent auprès de la jeunesse kralandaise : tantôt commerciales, tantôt anarchistes, tantôt patriotiques, leurs chansons sont tellement... " lunatiques " qu'on ne sait jamais sur quel pied danser en les écoutant. Un genre surveillé de près par la censure car potentiellement ravageur dans les esprits des jeunes kralandais.
Vous n'avez pas besoin d'kraland
Ils n'vous mèneront qu'à la mort
Si vous voulez être fort
Réunissez vous en bande
Et prenez une barcasse
Rendez vous au palladium
Faites comme nous soyez des as
Rejoignez le palladium !
[...]
La suite de la chanson est purement trop indécente pour que je me permette de la publier. Suite à cet excès de folie, le groupe fut conduit en prison de haute sécurité puis exécuté, ce qui provoqua la colère du Palladium, leur sponsor.
Ce groupe est l'un des plus contestés du mouvement rock. Pratiquement toutes ses chansons tournent autour ou ont rapport avec le Palladium ou l'argent.
L'une des chansons qui a été censurée dès sa sortie est : the four moneymen, consacrée à Lolito la Banane et au conseil restreint. Paroles en exclusivité (cette lecture est considérée comme illégale) :
Je veux présenter
Toutes mes excuses
Pour avoir prononcé
" Ce pays qui m'abuse "
Je me suis rendu compte
Que nous abusions
Ce pays qui se bat
Pour nourrir ses loyaux
Et si... et si !!!!
J'n'avais pas été
Assez concerné
Pour pouvoir me bouger...
Maintenant... Maintenant !!!
Je veux me battre pour lui
Maintenant... Maintenant !!!
Je veux mourir pour lui
Je peux mourir pour lui !!!
Yeah, yeah, kra kra 20 kra!
[...]
Ca c'est ce que j'appelle un groupe !
Créé lors d'une des premières crises de kraland par un dénommé Curt Krabain, la première chanson écrite fut alors une chanson patriotique censée réveiller le kralandais dans le coeur de chacun, "Smell Like Kra Spirit".
Aujourd'hui, le groupe est dissout (Curt Krabain est décédé suite à l'ingérence d'une trop grande quantité de fenouil sous forme de joint, et fut enterré avec tous les honneurs qui lui étaient dus, salué dans la mort par les Six Elus et tout Kraland), mais sa musique reste toujours d'actualité.
La dernière chanson écrite par le groupe est une chanson appelant au patriotisme en toute circonstance.
Paroles de Goddess = Shit
Now la Seele et là mais on les emm**de!!!!
T'auras beau devenir un gentil petit seelien
Qui vénère cette pu*e et son abru*i
Qui te donne des ordres et dirige ta vie
T'as aucune chance de pouvoir grandir
De choisir ta vie et ton avenir
Alors c'est pour ça que moi je te dis...
GODESS EQUAL SHIT !!!
GODESS EQUAL SHIT !!!
GODESS EQUAL SHIT !!!
GODESS EQUAL SHIT !!!
GODESS EQUAL SHIT !!! elle ne veut que ta peau
GODESS EQUAL SHIT !!! écoute bien mes mots
GODESS EQUAL SHIT !!! et si tu veux tout savoir
GODESS EQUAL SHIT !!! enfuie toi dard-dard
GODESS EQUAL SHIT !!! rejoins un pays
GODESS EQUAL SHIT !!! ou tu fais ta vie
GODESS EQUAL SHIT !!! comme tu l'entends
GODESS EQUAL SHIT !!! fais ton choix mon grand...
[...]
Deuxième groupe phare du mouvement KraRock, KrapKnot est un des derniers groupes à s'être formé, et, à la différence des autres nouveaux groupes, a décidé de suivre la voie de Nirvakra, le patriotisme. Et apparemment, là aussi, le fait de réveiller le kralandais ensommeillé au fond de chacun est un moyen de s'insinuer également dans son coeur (cf début de l'article, attaque de la Seele à coups de musique).
Paroles de ADIKRAS
All days !!!!!
All days !!!!
I dream about it!!!
I dream about that!!!
All days I dream about!!!!
All days I dream about!!!
The KRA!
The KRA!
The KRA!
All-days-I-dream-about-Kraland-Reign-Ante-Seel!
All days I dream
Kraland must be the winner!!
ADIKRAS!
ADIKRAS!
ADIKRAS!
ADIKRAS!
[...]
Ce groupe faisant figure de proue du punkra, est l'un des plus politiquement incorrects et des plus mitigés dans l'opinion publique. Les textes sont polémiques, tantôt entre le pro kralandais et le commercialo palladionaute. Le succès de ce groupe s'éteint dans le coeur de ses ex-fans, mis à part la légendaire chanson pro kralandaise, ADIKRAS.
Smell Like Kra Spirit
Il semble que pour toi kraland ne veuille plus rien dire
Il semble vraiment que tu voudrais partir
Laisse moi te dire que tu te trompes
Laisse moi te dire que tu décomptes
Les instants de vie qu'il te reste
Si tu trompe ton pays d'jeunesse
Alors reste là
Et puis bats toi !
T'as mieux à faire
Qu'a t'lamenter !
T'as mieux à faire
Tu peux t'relever !
Pars au combat !
Pour ton pays !
Au nom de qui ?
De l'esprit Kra !
[...]
Second groupe du mouvement punkra et dernier à être analysé.
J'ai décidé de remplacer son analyse par les paroles d'une chanson de Nirvakra, vu que le groupe a élu domicile à la Seele (bande de sales teenagers va !)
Dans toutes les nations, dans toutes les cultures, un élément reste fondamental à la bonne santé mentale du peuple : la musique. Chaque révolution, armée ou culturelle, a ses propres musiques ; chaque mouvement, chaque sous-culture à son genre de musique. Dans cet exposé, nous allons nous attaquer aux mouvements de la culture pop kra : le rock (classique), l'électronikra et la variété kra.
A) le rock
Le kra rock classique est né dans les années 1970, sous le Krarectoire. A l'époque, les jeunes ont besoin d'une musique à laquelle s'identifier, de rythmes endiablés et de paroles cinglantes. Vu les moeurs de l'époque, on est loin du kra rock endiablé de nos jours (je vous rappelle que je suis un grand nirvakraïste), mais on fait un grand pas en avant vers ce qui sera une jeunesse contestataire, assoiffée de liberté et de droits, la jeunesse kra comme on la nomme à l'époque.
Ses groupes représentatifs sont : Kra Floyd, les Kralling Stones, Kraeen
B) l'électronikra
L'électronikra est un mouvement né en 1985 sous l'impulsion de jeunes Seeliens émigrés à kraland, les Kraft Punk. Utilisant les technologies au service de la musique et de l'oreille. Le son peut sembler bizarre parfois, mais certains aiment. LE groupe représentatif de l'électronikra est bien sur Kraft Punk, son fondateur, mais il existe un hybride entre le kra rock et l'électronikra : Kranorexia Nervokra
C) la variété Kra
Ce mouvement regroupe le plus de groupes, et, plus souvent, des chanteurs solos. Le genre est divers, d'où son nom de variété kra. Généralement, les idoles de ce courant musical sont éphémères, mais certains arrivent à rester sur la scène et se l'approprie, comme Johnny Kralliday. Commercial plus souvent qu'à son tour, la variété kra reste cependant un vivier expérimental où parfois l'on peut faire quelques bonnes prises, un sous genre nommé Kralternatif, avec des perles comme : Kravis, Kravril Lefenouil ou Coldkray.
A) le rock
Another killin' the one
We don't need this coalition
We don't need to obey to you
You'll probably kill him in the classroom
Empire's living, world is frightened
Hey! Hoogie! Leaves the Kra alone!!!!!
Ho-o-o-o-o-o
Another killin' the one...
Groupe créé en 1989 peu après la mini révolution de 88 (sous les pavés, le kra).
Fondé par 3 jeunes kralandais du quartier fortifié, Kra Floyd se veut être un groupe patriotique, qui veut plus agir par les mots que par les armes.
Son leader, Kralvin Kriever, sera d'ailleurs une des figures affichées du mouvement Krappie. Si le groupe fut dissous après l'assassinat d'un de ses membres (représailles de l'empire brun suite à la sortie de la chanson : to killin' another one, critiquant la politique fasciste de l'empire), l'idéologie passée par son répertoire laisse encore réfléchir. Et on se souvient, nostalgiques...
Paint it Kra
Je vis la f'nêtre close et mes pensées devinrent grises
La couleur de l'argent la couleur de la crise
Au fond de mon dortoir je comble mes pensées
Je chasse mes idées noires avec difficulté
Je repense à là-bas où l'argent est le roi
Je repense qu'aujourd'hui j'ai le mode de vie kra
Et je dis que les gens sont des manipulés
De croire que le destin, l'argent le modifiait !
Je repense au passé et je me dis tant mieux
Tout c'la est derrière moi le mal reste chez eux
Palladium au pouvoir c'est l'humain au placard !
Palladium qui gouverne et c'est le diable qui mène
Et c'est pour CA ! CA ! CA !
Que je suis là ! là ! là !
Et je vais tout, tout, tout
Tout faire pour Kra !
Et je vais tout, tout, tout
Pour le Nabla...
Fondé en 1988, the Krallin' Stones est un mouvement résolument anarchiste. Critiques du Krarectoire, dénonciation de la dérive de l'idéologie kra, remise en question de la fidélité de kraland envers le grand Nablacien, les Stones dénoncent, et ce, sur un rythme endiablé.
Son membre le plus charismatique est bien sûr son leader, Mike Kragger. Celui-ci, ancien palladionaute exilé pour cause de "remue-ménage intempestif" lors d'une réunion du Conseil Restreint, affiche sa colère et sa haine envers le krapitalisme dans ses chansons.
We will "kra" you
Les badauds dans la rue forment ce gros bruit sourd
Une rumeur qui tend à se propager
Elle dit " We will, We will "Kra" you !"
" We will, We will "Kra" you !"
Le simple ouvrier, le soldat, paysan ou roi
Simple kralandais ou membre de la nomenkratura
Ils disent " We will, We will "Kra" you !"
" We will, We will "Kra" you !"
Et si tout le monde demain sortait dans la rue
Pour pouvoir hurler même sans avoir bu
Disant " We will, We will "Kra" you !"
" We will, We will "Kra" you !"
Le grand kra sera toujours là
Et Nabla entendra une voix
Crier " We will, We will "Kra" you !"
" We will, We will "Kra" you !"
Dernier groupe représentatif de l'âge d'or du rock, Kraeen a été monté en 1990, le jour même où le Krarectoire a été renversé. Composés de musiciens de tous bords, de tous horizons, de tous rangs sociaux comme de tous pays (7 au total), Kraeen s'installe comme un message de paix universel au nom de Kra, du grand Nablacien et des Six Elus. Figure de proue de l'idéologie Kra dans le monde musical, et messagers du Grand Nablacien, Kraeen restera à jamais le groupe le plus emblématique de tout kraland, malgré le décès précoce de son leader, Freddy Merkrary.
Make the kra's world
Kra! Kra! Kra! Kra!
Kra! Kra! Kra! Kra!
Kra... make the kra's world make the kra's wooo-oorld
Make the kra's world make the world kra!
To be on it to live in it
We will make it We'll enjoy it
Make the kra's world make the world kra!
Make the kra's world make the world kra..
B) l'Electronikra
Fondateurs du mouvement musical électronikra, les Kraft Punk sont des émigrés seeliens arrivés sur l'île de Kraland en 1985. Evincés de la Théocratie Seelienne en 1984 pour cause d'indépendance spirituelle, un des plus grands crimes au vu de la Seele, les Kraft Punk se sont d'abord rendu au Palladium, mais ils sont repartis, voyant leur futur de produit marketing qui les attendait les bras ouverts. Deux d'entre eux restèrent là-bas et créèrent le style Makrina, purement commercial. Puis, ils tentèrent l'Empire Brun, deux d'entres eux périrent sous les balles brunes, et enfin, les deux derniers se rendirent à Kraland. L'un d'entre eux eu l'idée de coller sur la musique électronique des paroles patriotiques prononcées par un synthétiseur vocal, et le résultat fut immédiat : Kraft Punk se trouva fort de sa popularité, grâce à son premier tube : make the kra's world
OMNI (objet musical non identifié) dans le monde de la musique KRA, Kranorexia Nervokra est un hybride entre le kra rock et l'électronikra. La musique en ressort grandie: la violence et la richesse des paroles et du rythme du kra metal (aboutissement musical du kra rock), associé à la richesse instrumentale et aux possibilités de l'électronikra.. Le single le plus connu est bien sûr (vous l'aurez deviné): The Krakenhaus Anthem. Vu la violence des paroles envers la Seele, je m'autoriserai à ne pas en publier les paroles...
C) la variété Kra
The Nabla Sings
Baby
Should you have to say:
"Nabla"
Heard his song of peace and love
Let him take you by your shoulder
And say... and say...
And say... and say...
"Sing with me
Sing, sing
Sing with me
The peace by the kra
Sing with me
Sing Sing"
And you'll sing... sing, sing
And sing "seele, seele, selle
You are so stupid, to obey to her
Your goddess, who can't say with you
Don't be so crazy
And come with me
Sing, sing, sing
And you'll sing, sing sing sing
And you'll sing
The peace by the kra..."
Kravis est un groupe de jeunes étudiants fondé en 1999. Issus du Quartier du Savoir, ceux-ci avaient l'habitude de se réunir à la lisière de la Forêt de la Connaissance afin d'interpréter leurs nouvelles chansons et leurs nouveaux essais. Ils ne les jugeaient réussis que si la fée de la forêt venait se risquer à la lisière de celle-ci pour écouter de plus près. Comme vous l'aurez compris, les chansons de Kravis vont voir la vie d'une autre façon, de façon positive, avec l'esprit un peu plus kra... Un groupe que l'on a envie d'écouter au réveil pour être de bonne humeur tout le long de la journée...
Complicated?
Ma vie, était si noire avant
Le soleil, étant tout le temps couchant
Comme le crépuscule d'une vie de martyr
Dans cette endroit immonde qu'on appelle l'empire
J'aimerai bien m'en aller d'ici
Pour enfin, redécouvrir la vie
Voir le monde sous un autre jour
Alors, dis moi...
Pourquoi cette chose fut-elle si compliquée
De décider de partir et ici d'immigrer
Ici, je me sens enfin vivante
Je goûte, la vie à pleines dents
J'aimerai bien être née ici
Pour avoir connu, tout ce bonheur à vie...
Kravril Fenouil est une jeune chanteuse. Originaire d'Asatie, elle est arrivée à Kraland à l'âge de 8 ans, elle en a aujourd'hui 22. Ayant connu l'enfer de l'Empire Brun, elle ne peut que faire la différence entre le passé, le régime brun, et le présent, le socialo-graffitisme. Ou, plus personnellement, hier le malheur, et aujourd'hui et demain, le bonheur sous l'égide Kra. Sa musique et ses paroles sont généralement découpées en 2 parties: le passé et le présent. Le premier assez sombre, monotone dans le rythme, morose dans le ton, et déprimé dans les paroles; le second est vivant, respire le bonheur, coloré, tonique, bref, un vrai rythme qui fait contraste avec la première partie. Soit la métaphore musicale de la différence entre l'empire brun et kraland...
A ma place de kralandais
A ma place, à ma placeDernière perle du style variété, Coldkray est un genre bien particulier, qui vaut sa nomination dans cette catégorie. Formé de kralandais pure souche, issus du Quartier du Savoir, Coldkray est un mélange particulièrement réussi de kra rock et de krazz. Le leitmotiv facile, la parole tantôt aguichante tantôt cinglante, le rythme envoûtant et le style inimitable, ColdKray est LA révélation de 2002-2001 à Kraland. Son succès de l'été 2002 marque l'apogée de ce groupe, en constante évolution vers le haut au niveau du talent.
Let's the Kra Shines
Let's the Kra's Shining
The Kra-a-a's, Shining
Let's, the Kra Shines
One, The CyberWorld
To make it fine
Let's the Kra Shining
The Kra's Shining
[...]
Au cours d'un de mes nombreux voyages au Palladium, pendant l'écriture de " Critique du Krapitalisme : rabaisser le Palladium pour les nuls ", il m'a été donné de faire une rencontre avec un groupe de personne, une rencontre qui m'a marqué à vie : les Krappies. Voici leur histoire...
Dans les années 90, après la révolution et le renversement du Krarectoire à Kraland, un formidable message d'espoir se propagea dans le cybermonde : rien n'était impossible, pas même le fait de renverser un pouvoir installé sur de solides bases. Chaque pays géra ce message à sa façon : Kraland comme un formidable moyen de rénover un système vieillissant, la Théocratie Seelienne se justifia en répondant par ce message : " chez les autres mais pas chez nous ", l'Empire Brun arrêta les messagers porteurs d'espoir à la frontière à leur façon (le gouvernement Kralandais avoue pudiquement qu'il aimerait toujours récupérer les dépouilles pour leur donner une sépulture décente), mais le Palladium l'ignora.
En effet, pour le Conseil Restreint, dans un pays comme le leur, guidé par la spéculation et l'argent, et sous un régime comme le leur, porté par le banano-capitalisme, l'espoir n'a pas de place, ni même d'attention.
Ainsi, l'idéologie qui sera plus tard baptisée mouvement Krappies s'insinua lentement dans le Palladium, jusqu'à la capitale, Palladium-City.
Celle dernière était simple : la voie de l'amour est la voie du bonheur. Et la voie de l'argent et de la violence sont la voie du malheur. Aujourd'hui cela pourrait paraître basique, voir un peu " au ras du sol " et d'une platitude totale, mais à l'époque, l'idée fait fureur. En effet, le simple fait d'habiter le Palladium, et de critiquer la voie de l'argent, voie suivie par le Conseil Restreint, était considéré comme la plus haute forme de contestation. Bientôt, le mouvement Krappie fut assez grand pour inquiéter Lolito-la-Banane, membre du Conseil Restreint.
Ainsi, après 2 ans de révolte culturelle, les Krappies furent expulsés du Palladium. Certains tentèrent d'aller à l'Empire Brun (que le grand Nablacien ait leurs âmes...), d'autres à la Théocratie Seelienne (en espérant que Celui Qui Guide n'ait PAS gardé leurs âmes), et les derniers vinrent tenter leur chance à Kraland - ce que firent la plupart d'entre eux. Ainsi des tas de jeunes esprits rebelles aidèrent à la construction d'un nouveau système à Kraland, le socialo-graffitisme...
Au niveau culturel, les Krappies prônait la prise de fenouil sous toutes ses formes, notamment le joint de fenouil, très apprécié par les jeunes krappies. Se déplaçant dans un vieux bus d'une société en faillite, le désormais légendaire Combi KraWagen, ils sillonnaient les campagnes, en passant une chanson de Kroan Baez dont voici les paroles :
KraMania
[...]
J'n'étais rien qu'une simple stat
" Un jour vous verrez |
[...] (Au moins suis-je heureux ?)
J'suis pas heureux mais j'en ai l'air
J'ai réussi et j'en suis fier
J'aurais voulu être diplomate
J'aurais voulu être négociateur |
Au cours d'un de mes voyages en Théocratie Seelienne, à l'époque où tous les infidèles n'étaient pas interdits de séjours, je découvris, dans une brocante, un vieux vinyle tout poussiéreux ayant comme jaquette une bande de jeunes sur une scène, visiblement à la fin de la représentation d'un grand spectacle. Intéressé, je retournais alors le disque...
Cet Opékra rock, composé en 1988 par Luc Kramodon, racontait la vie d'émigrés de tous bords arrivés à Kraland avec les moyens du bord. Ce groupe de gens, constitué de personnes de tous bords, venant de tous milieux, est une formidable métaphore sur l'union, sur la force par le groupe. Prolétaires, patrons, soldats, voleurs, hommes, femmes ou enfants, chacun raconte sa vie dans cet opékra, vie qui aurait pu être la nôtre.
Ces marginaux, arrivés illégalement dans le Quartier sur les Eaux, sont alors recueillis par une famille de voleurs, les Malfésend. Ceux-ci, forts de leur situation de supériorité due au chantage potentiel et à l'influence exercée sur les immigrants, faisaient travailler tout ce petit monde dans un piano-bar du Quartier Fortifié. Benjamine, incarnée à l'époque par Kramina Burana, chante alors son désespoir à un officier kralandais en permission...
Emu à son tour, Ivan, jeune officier Kralandais interprété à l'époque par Red*Star, futur Premier Elu de Kraland, lui confia ses tracas. Sa vie de soldat ne lui convenait pas. Lui, ce qui lui plaisait, c'était la politique. Il était contre la violence, il préférait se battre aux arguments plutôt qu'à la baïonnette.
Quand on arrive sur l'île
Quand on arrive sur l'île
Nous |
SOS d'un kralandais en détresse
[...]
J'ai toujours voulu un pays
Au grand loto de l'univers
J'ai pas envie d'être palladio
Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
J'ai, jamais eu le coeur là bas
J'voudrais voir le monde à l'envers |
La suite de l'opékra raconte alors l'idylle naissante entre ces deux personnages. Le vinyle que j'ai récupéré à cette fameuse brocante était tellement usagé qu'il était impossible de l'écouter. La pochette était, en revanche, impeccable, et le seul cadeau que je puisse vous faire est les textes de cet opékra (rappel : tous ces textes sont censurés par l'Empire Brun, le Palladium et la Théocratie, donc, allez le lire au fond d'une cave à Kraland)
Peut-on parler de culture sans parler de culture? Non, bien sûr. L'esprit KRA transporte des idées, des pensées qui se retrouvent dans la culture, et surtout dans la musique. Aujourd'hui, je vais vous parler de Maria Kralas, une femme, comme dire... KRA, c'est tout ce que je trouve comme qualificatif, les mots me manquant à l'évocation de son nom...
Maria Kralogeropalas, dite Maria Kralas, est née en 1923 en Tovaritchie. Elevée dans un milieu modeste, son père, musicien de l'orchestre nablacien se représentant pendant les fêtes du bonheur, et sa mère, prêtresse au monastère Nabla, la firent grandir dans la musique, de la polkra au krazz, en passant pas la valse kra. Bercée par Edith Kraf, B.B. Kring et Ray Krarles, elle développa très vite une ouïe fine et une oreille musicale.
Après le déménagement à kraland de ses parents, d'abord dans le Quartier sur les Eaux, elle mit ses dons naturels pour l'écoute en tant que qu'espionne, à l'âge de 16 ans, puis récolta assez d'argent pour pouvoir, dès ses 18 ans, se payer un loyer dans le Quartier du Bonheur, derrière l'opékra. Après que son père fut accepté dans l'orchestre de la pythie nablacienne, elle put assister aux répétitions des fêtes du bonheur, et se laissa tenter par le chant. Possédant un organe vocal développé, lui offrant une voix cristalline mais également puissante, elle s'essaya à diverses représentations dans les pubs du Quartier sur les Eaux et à la caserne, rencontrant un fort succès auprès de son public.
Si les mauvaises langues de l'époque laissent penser qu'elle utilisait la sienne pour arrondir ses fins de mois et pour obtenir la location des salles à moitié prix, le public était déjà largement conquis. Elle était alors dans le registre piano bar, et interprétait des chansons comme Six Feet Under Your Heart ou encore If only I could find Kraer, elle atteint l'aube de sa carrière quand elle se lança, par l'intermédiaire de son père, dans l'opékra kralandais.
Submergée par les sollicitations venant de toutes parts, après ses représentations, et de part son statut de Diva, Maria Kralas se tourna alors du côté de sa mère, devenue prêtresse en chef du couvent de jouvencelles Nabla. Au bout de sa 3ème année de gloire à l'opékra, elle décida subitement de quitter la scène qui l'avait vue devenir une star dans le quartier du bonheur, et rentra dans les ordres afin de se rapprocher du Nabla.
Chasser le naturel, il revient au galop: Maria devint soprano des Petits Chanteurs à la Kra de Boix, puis quitta les ordres à ses 27 ans, suite à une révélation. Le grand Nabla lui avait insufflé une motivation suffisante pour qu'elle remonte sur scène, et elle fonda alors, avec tout l'appui dont elle disposait, l'Ordre Nablacien, dont elle allait être l'inspiratrice, et la première Grande Pythie.
Durant ses tours de chant, enflammant plus souvent qu'à son tour le public, grisé, il émanait d'elle une certaine aura de Bonheur Universel, qui faisait transcender le public, vers un univers plus à leurs exigences, un univers à l'image du grand Nablacien.
Spinky Kirby est à la base du mouvement techno kralandais : musicien de formation, il rejoint l'armée par obligation en 1999. C'est sur les champs de bataille, au son des tirs de mortier et à la lumière de l'explosion des obus, qu'il composa la première oeuvre techno kralandaise - c'était en fait l'hymne national kra passé à l'envers sur un fond de synthétiseur.
Après 2 mois dans les tranchées, Spinky Kirby avait eu le temps de se faire des amis : impressionnés par la techno de Spinky, Tony Kroki et Tifa Nakra décidèrent de se joindre à lui pour créer le premier groupe techno kra - les " Black Sharks " étaient nés. Décidés à faire déferler leur musique sur le monde, les trois amis désertèrent en juin 2000.
En août 2000, le groupe Black Shark commença à se produire dans les pubs du Quartier sur les Eaux, et très vite il devinnt le groupe le plus populaire de leur époque, surpassant Nirvakra et les autres groupes hard rock auprès des jeunes.
En septembre 2000 ils sortaient leur premier et seul album, " Knockout " qui rencontra un franc succès en battant tout les records de vente la semaine de sa sortie.
En décembre 2000, Spinky fut retrouvé mort d'une overdose d'extanouil. Ses deux amis partirent vivre ensemble dans la Jungle de l'Ignorance - les Black Sharks étaient morts.
Après la mort des Black Sharks, de nombreux groupes de techno kra virent le jour. Plus que d'avoir fait parler d'eux, les Black Sharks avaient lancé un mouvement musical. Ensuite vinrent les krave party, des soirées clandestines pendant lesquelles les dj's techno et les fans du genre se rencontrent, boivent, fument et, tant qu'ils sont lucides, dansent...
L'île de Kraland possède deux langues officielles :
Le touriste aura l'obligeance d'apprendre quelques mots courants afin d'éviter tout malentendu avec la population locale ou les représentants de l'ordre. Imaginez en effet qu'un représentant du Ministère des Bonnes Moeurs vous pose la question "Eh bien, crapouille, pourquoi poites-tu ici comme un pouffion ?" et que vous ne sachiez pas lui répondre ? Le document ci-contre présente la première leçon d'un livre de Patois Kra.
"Ce dernier, à l'âge d'un jour, possédait une force telle que, lorsque ses nourrices lui donnèrent "le biberon" (une vache dont il tétait les pis, les deux mains attachés à de solides chaînes), Pantakrael rompit un de ses liens, dévora le flanc de la vache avant d'aller dans un champ de fenouil pour y brouter. Tous les invités du banquet en l'honneur de sa naissance furent alors surpris de voir l'appétit qu'avait celui-ci pour le fenouil. Gargankra, fort de cette nouvelle donne, décida de faire du fenouil le symbole de Kraland. La chaîne qui était encore intacte fut ouverte, puis vendu aux troglodytes de la 3eme strates qui attachèrent Naar au diable kravert pour le restant de ses jours, et la seconde chaîne, brisée de part en part, fut jetée dans la 4ème strate afin de la reboucher et de lester l'île qui dérivait constamment. Pantakrael s'amusait d'ailleurs à aller nager et à utiliser l'île comme un canard en plastique, mais son père décida de forger une 3eme chaîne pour attacher Kraland au fond de la Meuse (une extrémité au fond de la Meuse, et l'autre, attaché aux parties.... sensibles de Naar, les couillons, afin de maintenir l'île tout en torturant Naar au fond de la 5eme strate..
[...]
Les années passèrent et Pantakrael devint un homme. Il se rendit aux quartiers de l'éducation (notre Quartier du Savoir actuel) et rencontra un jeune garçon, Kranurge, qui faisait sauter les moutons de la grande rampe. Ceux-ci s'écrasaient alors au sol, et des pauvres paysans affamés récupéraient les carcasses en imaginant les côtelettes qui pourraient faire avec ceux-ci. Pantakrael regarda Kranurge, et lui donna une tape amicale dans le dos, qui l'envoya alors au bourg du troc (aujourd'hui: Palladium-City) Pantakrael s'y rendit, écrasant au passage une armée qui voulait attaquer son île natale, puis reprit son ami et revint à kraland, s'arrêtant au passage à une brasserie voisine. Après maints et maints tonneaux de bière de fenouil, Pantakrael fut tout ému, au point qu'il tomba dans un grand pâturage à Kraland. La terre se craquela sous son poids, puis en se relevant, il fit tomber la chopine qu'il avait achetée plus tôt, créant ainsi le futur marécage alcoolisé, et par le même coup, l'alcool qui pénétra dans le sol y resta à jamais, créant ainsi la nappe de vodka..."
François Krabelais incarne tout l'esprit kra, déjà à son époque. Qui ne connaît pas les légendaires ouvrages paillards que sont les facéties de Pantakrael et les voyages de Gargankra ? Vous ? Comment ça vous ne connaissez pas ? Ah ! Vous êtes seelien ! C'est différent... *sort un couteau* venez par ici mon bon monsieur... *schlak* voilà c'est mieux *bruit de cadavre sanguinolent*. Donc, je disais... *se lave les mains* François Krabelais est le père d'une littérature unique : la littérature dite vulgairement "paillarde", mais nommons là plutôt "littérature de bon vivant".
Né en 1564 au milieu d'un champ de fenouil dans des circonstances particulières : sa mère tentait d'échapper aux gardes de Kramic V. Celui-ci l'avait en effet mise enceinte 9 mois plus tôt, et reniait sa paternité : mieux, il voulait renier l'existence de cet enfant. Voulant le premier se rendre à la poursuite de la mère de François Krabelais, Kramic V glissa sur une branche de fenouil, se rompit la colonne vertébrale et Kraland eut alors le néfaste destin que tout le monde connaît....
Mais revenons à notre histoire: sa mère, fatiguée par cette marche forcée (les gardes de Kramic V s'affairaient à relever ce dernier), alla frapper à la porte de Myrddin Krabelais, paysan de la région, qui lui offrit l'hospitalité dans sa modeste tente de braconnier, au milieu d'un champ de fenouil. Sa mère étant décédée des suites d'un accouchement difficile, François Kramic devint François Krabelais en trouvant ses parents d'adoption à la naissance. Ce fut le seul cas de l'histoire où le système d'adoption d'enfant fut aussi rapide...
Il fut alors élevé dans une ferme du Quartier du Savoir, près du champ d'herbe rouge, et s'amusa alors à imaginer des histoires rocambolesques: des sangliers fumeurs de fenouil qui copulaient sur la Place du Bonheur, un théocrate seelien dévoré par du fenouil carnivore, puis ressuscité en arbuste ayant grossièrement ses traits.... Puis un jour, après avoir écrit son premier essai : la vie des géants gros, gras, riches et fainéants, il décida de s'installer dans une petite cabane au milieu d'un champ de fenouil, et écrivit alors ses ouvrages sous l'effet du fenouil fumé et du kramagnac consommé. Ainsi naquirent 2 monuments de la littérature comique kralandaise, et deux avatars qui marqueront l'histoire: Pantakrael et Gargankra.
"Les voyages de Gargankra" ont été publiés en 1619. Critiqué et censuré à l'époque, il ressortit en version complète, non censurée, et appréciée, surtout, en 1669, à titre posthume. On apprit alors que les génies n'étaient reconnus qu'après leur mort, et dès que le Siècle des Loupiotes vint secouer Kraland, on édita une loi obligeant les gens à reconnaître les génies de leur vivant, en la mémoire de feu François Krabelais.
Ces ouvrages (nommés le prime livre, le demi livre, le tiers livre, quart de livre, quint livre) nous narrent l'histoire d'un géant de l'Elmérie Inférieure, nommé Gargankra. Il appartenait à la race des grands tous. Si certains étaient gros de tel ou tel endroit, lui l'était de partout. Krabelais nous raconte alors l'expédition de Gargankra au travers du monde, vu sous un angle, et surtout une hauteur, différente. A son retour, Gargankra se serait assis sur les bord de l'Elmérie pour se reposer, et un morceau de continent se serait détaché, donnant naissance à l'île de kraland...
"Les facéties de Pantakrael", racontent, elles, la vie du fils de notre bon Gargankra. Après que celui-ci se soit rangé et soit devenu un grand érudit, il eut un fils.
Il m'arrive parfois de m'attarder sur un genre culturel kralandais qui est propre au Quartier Suprême, j'ai nommé le théâtre. Amateur de celui-ci, je me suis attardé sur son histoire, et notamment sur la vie d'un de ses plus célèbres auteurs, j'ai nommé, Jean Kracine. Celui-ci était un dramaturge avec un talent inné, spécialiste du genre dramatico-lyrique. Ses oeuvres, comme Andromakra, font partie de la culture Kra.
Jean Kracine est né à Krarté le Fenouil le 21 décembre 1939. Issus d'une famille de la petite bourgeoisie, et orphelin de mère à l'âge de 3 ans, il est élevé par son père, Romis Kracine, un professeur de langue Kralandais, qui, grâce à son salaire, lui paye des études à l'université Kra dans le Quartier du Savoir. Après être sorti de l'université diplôme à la main, main haute d'ailleurs, tant son niveau était haut, surtout en littérature, il s'intéressa de près à la religion, et devint vite moine Nabla. Il entra dans les ordres à 19 ans, après avoir connu l'amour avec une émigrée seelienne qui avait besoin d'argent.
Après trois années houleuses dans le monastère Nabla, durant lesquelles il se fit réprimander à longueur de journée par l'inquisiteur Nabla attitré à son éducation religieuse, il quitta les ordres, évoquant "un manque de liberté bridant l'homme à son statut de mouton le plus primaire", s'attirant ainsi les foudres de l'église. En 1958, Jean Kracine devient élève de l'université Kra une nouvelle fois, suivant avec assiduité les cours magistraux de Théo Kreud, éminent psychologue kralandais, et il apprend à avoir un nouveau point de vue sur la vie: afin de prouver à tous que le monde est beau, il avait décidé de montrer un monde terrible, envahi par la tristesse et la traîtrise. Il se tourna alors vers le théâtre, qui le fit atteindre l'apogée de son talent.
En 1962, son premier essai sera Ode à la convalescence du Kra, une formidable auto-critique d'un kralandais qui avouait publiquement les méfaits commis envers sa patrie. A la fin de chaque représentation, l'acteur principal était exécuté par le bourreau de police, ce qui valut à cette pièce de n'avoir que 5 représentations. Représentations très appréciés des amateurs de sang et d'exécutions en tout genre. Il écrivit ensuite Britannikras, le drame d'un couple formé par un officier de l'armée Kra et une paysanne palladionaute, séparés par la guerre.
Il écrit d'autres pièces du même genre: Les Kraideurs, Mitrhikrade, Ikragénie, Bakrazet, et Thékraïde. Mais son plus grand succès fut sans contexte Andromakra.
Cette histoire se passe au temps des Romains. A peine arrivés dans le cybermonde et colonisateurs de Kraland, les Romains se lancent à l'attaque de la Théocratie Seelienne. Andromakra est une veuve de soldat romain kralandais, tombé au combat par un automate de bataille seelien, le Che WalDe 3. Lors du retour des troupes, les Romains avaient rapporté un prisonnier seelien de la Théocratie, et Andromakra était chargée de nourrir les fauves au cirque, dans la cage voisine de la sienne. Ainsi, au fur et à mesure des jour, une idylle naquit entre la veuve latino-kralandaise et le germano-seelien. Karl Shroeder, c'était son nom, convainquit alors la belle de le laisser s'échapper et de partir avec lui.
Quand la belle fut convaincue de le laisser partir, celui-ci la trompa et partit seul, réveillant au passage la garde prétorienne romaine, et alla rejoindre sa Messaline au Palladium Corpo. Ainsi, la belle Andromakra fut conduite dans la cellule de celui qu'elle avait libéré par amour, et dut y rester à jamais. Elle fit la rencontre de gens fascinants au cours de sa peine d'enfermement, mais à chaque fois ceux-ci nourrissaient Maurice, le lion d'à côté, et Andromakra était obligée d'assister à ce spectacle. La douleur morale était telle qu'un jour, lorsque l'on donnait à manger aux lion, elle se jeta dans la cage pour se suicider, et fut dépecée par les lions.
Représentée pour la première fois sur la Place du Bonheur, en version intégrale non censurée avec les lions et les morts, la pièce fut très appréciée, mais pas dans le registre qu'aurait voulu Jean Kracine: le côté provoc' et spectaculaire primait sur le côté dramatique, théâtral. Jean Kracine, déçu par cette expérience, récupéra l'argent obtenu grâce à Andromakra, et ouvrit une maison close aux abords du Quartier du Bonheur.
Ernenstein, qui aime la maison du Kracinier (demander Kramanda à l'accueil de ma part, vous aurez moitié prix)
Les Krama-Sukra sont certes célèbres mais relativement peu connus de la population kralandaise. Pendant longtemps, les traductions de ces textes furent interdits mais ne le sont plus que dans un pays : la Théocratie Seeliene - leur grande Déesse leur aurait interdit de les lire. Ceci est sûrement dû à sa frustration sexuelle suite à ses voeux d'abstinence. Plus qu'un ouvrage érotique vulgaire ou un bouquin pour pervers, le Krama-Sukra est en quelques sorte un art de bien vivre l'amour, une façon de s'intéresser davantage à ce que l'on garde encore trop souvent tabou.
Le Krama-Sukra a été écrit aux environs du 3e siècle. Tout se déroulait dans l'ancien Kraland, qui était alors sous le joug d'une noblesse décadente et dont la vie aristokratique était vouée au luxe, au plaisir, à l'art et au sexe. Le citoyen kralandais, à l'époque croyait qu'il fallait pour être un citoyen d'élite accomplir 3 objectifs : le Dharkra, l'obectif religieux, l' Arkra, l'obectif pécunier et le Krama, l'objectif amoureux et sexuel. D'après l'auteur du Krama-Sukra, Vatsyayakra, le Krama doit s'apprendre davantage par la pratique personnelle.
Ce que ce livre nous apprend, c'est la science de favoriser le contact kranel pour qu'il soit le plus optimal pour chacun des partenaires. On y découvre l'art pour un homme de se choisir une épouse et de l'emmener au plus profond de leur intimité de la façon la plus adéquate. Il se permet également de classifier les types d'union, de trouver des substances aphrodikraques et autres moyens artificiels permettant au Kralandais de conserver sa virilité.
L'esprit du Krama est de montrer le désir amoureux mais également le désir au sens large du terme, il montre une volupté divine. Auparavant, l'éducation érotique faisait partie de l'éducation générale des adolescents kralandais. Par après, cette science a petit à petit disparu des sujets traités par l'école mais revient depuis quelques décennies au devant de la kractualité.
Beaucoup pensent que le Krama-Sukra est tout simplement un moyen de luxure, un simple objet vendable dans le plus banal des magasins de jouets krapuleux - il n'en est rien, le Krama-Sukra est un ouvrage noble qui a pour but d'apprendre à l'homme à bien maîtriser ses sens afin d'atteindre un bien-être optimal.
Les premières formes d'art remontent à la préhistoire et aux grottes de krascau, aux alentours de 15000 av. J-K. On retrouve le plus souvent des scènes de chasse aux Seeliens et de cultures de fenouil peintes dans des cavernes.
Durant l'Antiquité, on va retrouver différents styles artistiques suivant les régions, on nommera ici le quartier Grec, avec ses sculptures, et son architecture typique ; le quartier Egyptien, avec ses constructions monumentales servant de fosses communes pour les cadavres des guerres contre les Bruns ou encore aux alentours de 3000 Av. JK, le quartier Précolombien auquel on doit notamment la cokraïne, le maïs, la jade, l'utilisation de l'or ainsi que le premier kramagniac.
Pendant le Moyen-Age, on va avoir deux grands courants artistiques, tout d'abord le Roman. Le Roman montre une certaine austérité avec une architecture rude et simple, comparable à un Brun actuel. Il y a également le gothique, qui est un courant orienté vers le grand Nabla, les artistes sont alors les ouvriers du grand Nabla ; il est notamment caractérisé par des perspectives erronées, comparables aux Seeliens et à leurs rapports avec leur foutue grande Déesse.
Les primitifs flamands sont des immigrés kralandais arrivés vers le 15 siècle après J-K. Ils ont notamment utilisé la technique du glacis pour représenter des personnages nablaciens. On a pu remarquer dans certaines oeuvres plus de 20 couches de peintures superposées pour donner des effets de lumière. Ils se sont également exprimé sur des panneaux en bois, avec une pureté, une déformation des formes, des couleurs mystiques et un grand symbolisme religieux. On peut citer par exemple Van Eyckra ou encore Dükrer.
La Renaissance débute vers le milieu du 16e siècle après J-K. Elle est caractérisée par le retour de la perspective en s'inspirant de l'art de l'Antiquité Grecquo-romaine. On connaît tous des noms comme Kraphaël, De Vinci, ou encore Titien.
Le 17e siècle après J-K connaît la naissance du Baroque. On reconnaît le Baroque avec l'exubérance des femmes rondes (mythe de la mama immigrée grande mangeuse de fenouil alors que contrairement aux idées reçues, le fenouil ne fait pas grossir) ainsi qu'aux courbes complexes. On pourra citer ici le célèbre Krubens.
Dans la fin du 17e également, on voit apparaître le Rococco. On retrouve beaucoup de petits anges, un excès de forme rondes. On s'inspire ici de rochers, dorures... Si le Krapitaine Kraverne avait vu ça, il aurait tout mangé.
Durant le 19e, apparaît le Romantisme. Le Romantisme est un courant qui s'oppose au Rococco en s'inspirant beaucoup de la nature, en voulant se retrouver dans la nature. On connaît tous Turner ou même Delakroa.
Fin 19e, naît le réalisme. Le réalisme est une double réaction contre le classicisme akradémique et les aspirations romantiques. C'est une peinture proche du socialisme. Cf : Courbet.
En parallèle, l'Impressionnisme se développe. On y retrouve une lumière qui va s'éclater sur les objets et ronger ceux-ci. On peut voir aussi dans ce courant artistique une forme d'ironie vis-à-vis de l'Empire Brun dont on le sait très bien, les citoyens sont connus pour ne pas être des lumières. On peut citer ici Monet ou Krenoir.
Quelques années plus tard, avec un certain mysticisme naît le Symbolisme. Celui-ci se retrouve notamment dans Rimbaud et Libertés. Remarque : les Seeliens en sont restés là, ils ne sont pas faits pour évoluer artistiquement.
Dès le début du 20e, on voit apparaître le cubisme qui veut schématiser les formes et les rendre cubiques comme le célèbre Pikrasso.
Moins d'une décennie plus tard, on retrouve le fauvisme avec ses couleurs irréelles, un futurisme naissant avec une certaine rapidité des formes.
Juste avant la crise des années 30, L'expressionisme montre des formes et un réel déformé par l'angoisse. Les guerres faisant rage durant cette époque, l'angoisse était en effet présente dans une bonne partie de la population puisque bon nombre de kralandais ont été appelés sous les drapeaux pour défendre leur pays face aux différentes tentatives d'invasion.
Vers 1945, Le surréalisme commence avec notamment Krandré Breton qui le définit comme suit : La poésie naîtra le jour où se rencontreront par hasard sur une table de dissection un parapluie et une machine à coudre. Certes ils sont allumés mais pas autant que des Seeliens brûlés vifs.
Aux alentours de 1960, une révolution contre le système de consommation frénétique se produit et engendre le pop art. L'un de ses plus dignes représentants est évidemment Krandy Warhol.
Actuellement, les artistes kralandais sont en prison dans l'Empire Brun pour avoir utilisé la couleur Brune sans autorisation préalable.
Depuis l'invention de la kraméra que nous devons aux illustres frères Kramière, le septième art ne cesse de se développer à Kraland. Au départ, il ne s'agissait que de cinéma kramateur mais, avec le temps, de nombreux cinéastes kralandais ont pu vivre de cet art.
Dans la production cinématokraphique kralandaise, on retrouve parmi les titres les plus connus "Vol au-dessus d'un nid de kroukrou" avec le célèbre Krack Nikrolson, narrant l'histoire d'un krapuleux seelien. Celui-ci a perpétré des méfaits sur bon nombre de citoyens sans défense et finit par se retrouver en Prison de Haute Sécurité. C'est alors que l'on se rend compte que les Prisons de Haute Sécurité servent également à incarcérer les retardés kralandais... Grand film kragique à voir et revoir mais, public jeune non kradmis.
Plus tard, on va retrouver Krar Wars, de Georges Lukras. C'est un film de science-fiction dans lequel la conquête de l'univers par les Seeliens est mis en scène, avec à leur tête, Krad Vador, l'annihilateur universel des bons et loyaux kralandais tentant tant bien que mal de survivre à ses calomnies injurieuses et ses attaques foudroyantes.
Les Kralandais tout comme Krad Vador convoitent ce qui permettra sans aucun doute la victoire finale, le fenouil. Mais la morale de l'histoire est que la bave du krapaud n'atteint pas la blanche colombe... Film agréable à admirer, pour tout public. Que le fenouil soit avec vous...
Lors de la période néolibéraliste des moeurs kralandaises, de nombreux films à caractère érotiques ont été produits mais ils ne seront pas traités ici pour éviter de heurter la sensibilité des vieux krardiaques.
Après tant de bons et loyaux services rendus par de talentueux acteurs, réalisateurs et metteurs en scène, notre cinéma a subi un certain déclin... En effet, les chaînes télévisées se sont mises à passer des émissions comme Star Akrademy, Krasses Têtes ou encore pire, les recettes de cuisine de Maïté... Et voilà à quoi sont réduits les téléspekracteurs aujourd'hui, des esclaves de la grande distribution télévisée...
Bon nombres d'humoristes ont officiés à Kraland et plusieurs d'entre eux ont démontré un talent certain. Je vous propose ici de les redécouvrir. Nous allons outre revoir quelques unes de leurs blagues les meilleures (choisies consciencieusement parmi toute leur production) mais également s'attarder sur leur krarrière et leur style de personnalités.
"Vous savez ce qui frappe le plus les Seeliens qui viennent à Kraland ? C'est la police !"
"La Seele est bien faite : La Grande Déesse ordonne aux cons et les cons obéissent à la Grande Déesse !"
"Vous savez, la différence qu'il y a entre la Force Seelienne et le kralcool de fenouil ? C'est que le kralcool de fenouil est sûr de faire 12.5 !"
"Comme ils disent dans l'Empire Brun : " Boire ou conduire ?... De toute façon, on n'a pas de voiture. "
" La police, c'est un refuge pour les kralcooliques qu'on n'a pas voulu à la S.N.C.K. et à la poste "
"Mon père y disait : les technokrates, si on leur donnait le Krahara, dans 5 ans, il faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs."
Personnage au grand coeur, sa générosité ne fait aucun doute quand on voit tout ce qu'il a pu faire dont l'association la plus connue, "les krafés du coeur". Ce magnifique élan de générosité qui a pour but d'apporter à tous les kralandais nécessiteux un peu de fenouil, de réconfort et tout simplement de chaleur humaine. Il a également participé à quelques films et spectacles... on pourra citer "Kranzaï", "Ginette Lakraze 1960", "Krao Pantin" pour lequel d'ailleurs, il a eu l'oskra du meilleur acteur, "L'inspecteur Krabavure" et j'en passe. Malgré ses soucis avec la drogue de fenouil, il demeurera à jamais un grand citoyen kralandais.
"Il n'y a pas que des salauds dans le gouvernement de Palladium City. Il faut rester objectif. Il y a aussi des incompétents."
"Les Seeliens, petits, c'est mignon... mais, passé 12 ans, faudrait les congeler !"
"Depuis qu'ils sont au pouvoir, je n'ai jamais rien demandé aux Seeliens. Et, il faut leur rendre cette justice, je n'ai rien obtenu."
"Le temps n'étant plus aux chose simples, pour être efficace dans l'antikracisme, il n'est pas interdit d'être intelligent."
"La Mégalomanie, c'est la silicone des krartistes."
Il est né en 1934 et a officié dans le 7e art, les spectacles ainsi que dans l'humour. Sa notoriété kralandaise a fait un bond lorsqu'on l'a vu dans les sketchs "Bonne fête Kralette". Sa philosophie se base sur l'humour, il voit en cette façon de tourner tous les sujets de la kractualité à la rigolade aussi bien une prise de position qu'une façon de résister. Il est également l'auteur de la célèbre citation " Vouloir définir l'humour kra, c'est prendre le risque d'en manquer".
"Selon les Seeliens, la Grande Déesse a tout créé. La Grande Déesse a créé le kracisme. Mais La Grande Déesse a aussi créé l'antikracisme. Avec tout le respect que je lui dois, La Grande Déesse est une sacrée fouteuse de merde"
"L'inventeur de l'eskralier habitait sûrement au premier étage"
"Des chaussures neuves font "krouic, krouic" quand on marche. Des vieilles chaussures aussi, à krondition de marcher sur des cadavres Seeliens."
"A Kraland, on n'a peut-être pas beaucoup de Krampions du monde mais, dans le reste du monde, ils n'ont pas autant de krampions de Kraland que chez nous."
"Les imbéciles pensent que tous les Kralandais se ressemblent. Je connais plus d'un Kralandais qui pense que tous les imbéciles se ressemblent."
"Un groupe de loups, c'est une horde. Un groupe de vaches, c'est un troupeau. Un groupe de Seeliens, c'est souvent une bande de cons."
Célèbre humoriste kra, né en 1954. Il a commencé sa krarrière sur les planches en jouant par exemple "L'opékra de Krat'sous" ou encore "Kraval ou Copi". Plus tard, il rejoint la télévision Kra où il débute avec l'émission "Lollipop" dans laquelle il est associé à la hideuse marionnette, "Malvikra". On le retrouve également dans des émissions comme "Le jeu des Dictionnaires Kra" ou encore "La semaine Inferkrale". A la radio, il passera également dans "Audimatrakrage" avant de se retrouver à nouveau à la télévision, associé à Michel Dukrar dans "Vivement Dimanche Prokra". Il est également célèbre pour ses Bandes dessinées " Le Krat".
"J'ai envie de tuer un Seelien. J'aurai dû en parler à mon psy, finalement j'ai préféré me confier à mon krarmurier."
"J'ai le plus profond respect pour le mépris que j'ai des Seeliens."
"C'est à cela qu'on reconnaît les Seeliens : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d'objectivité."
"Il y a plus d'intelligence dans la main d'un Kralandais quand il se tient la tête que dans la tête d'un Seelien quand il se tient la main."
"Pourquoi, La Grande Déesse me tripote, faut-il toujours-z-et-encore que, siècle après siècle, Seele après Seele, se répète inlassablement le terrible adage qui nous enseigne que le plus court chemin de la barbarie à la décadence passe toujours par la Seele ?"
"L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui."
D'abord auteur, vendeur et reporter, il se distingue ensuite à la radio dans "Kraltimbanques" ainsi que dans "Des krarasites sur l'antenne". Par après, on le retrouve sur les planches dans des oeuvres comme "Qu'il était vert mon fenouil" et "Du varech dans mes eskradrilles". Il est mort de maladie krave après la sortie de son cinquième livre. Il est reconnu pour son opposition aux Seeliens.
"A la Libération, Kracha Guitry défendant un ami Kralandais, qu'on accusait d'intelligence avec les Seeliens, eut ces mots : "Absurde, il n'a jamais fait preuve de la moindre intelligence". "
"Ce qui ennuie les Seeliens, ce n'est pas qu'on soit vaniteux - c'est qu'on ait des motifs de l'être, car eux le seraient à notre place !"
"Plus je connais les Seeliens... plus j'aime les Bruns !"
"Je conviendrai bien volontiers que les Seeliens nous sont supérieurs- si cela pouvait les dissuader de se prétendre nos égaux."
"Si les Seeliens savaient combien on les regrette, ils s'en iraient plus vite."
Bercé depuis son plus jeune âge dans le milieu de la comédie à cause de ses parents, il a beaucoup écrit à propos des Seeliens et des problèmes dus à la vie avec eux, malgré nous. Il a écrit pas moins de 210 Volumes et a rédigé moult préfaces pour des ouvrages variés. Il a également participé à des centaines d'émissions de radio et de télévision. On a également pu le voir à l'oeuvre dans la peinture, la sculpture ainsi que dans la chanson. On lui doit notamment "Le Seelien boîteux", "Kradrille" et bien d'autres.
" Ceux que la fumée n'empêche pas de tousser et que la toux n'empêche pas de fumer ont droit à la reconnaissance des vendeurs de cigares au fenouil kralandais."
" Directeur pompes funèbres cherche personnel kralifié ayant le sens de l'humour kra, connaissant particulièrement la mise en boîte. "
" Il y en a qui sont faits pour commander et d'autres pour obéir. Moi je suis fait pour les deux : ce midi, j'ai obéi à mes instincts en commandant le krassassinat d'un vil Seelien. "
De son vrai nom Krandré Isaakra, il a débuté la chanson en se donnant en spectacle dans des tavernes kralandaises. Sa notoriété a pris un bel essor lorsqu'il s'est dévoilé, associé à Krancis Blanche, dans des sketches désopilants à l'humour insolite et kravageur. Il a été l'un des plus grands humoristes kra.
"Quel est la différence entre un Brun et une patate? La patate, elle contribue à l'économie du pays, ELLE. "
"Comment devenir riche? Acheter un Seelien au prix qu'il vaut et le revendre au prix qu'il croit valoir!"
"Savez-vous comment on sauve un Seelien de la noyade? -Non, Eh bien, tant mieux!"
"Il ne faut pas interdire à nos enfants de jouer au tir à la corde avec les petits Seeliens,... il faut tout simplement leur apprendre à faire des noeuds coulants."
"Dans une taverne, un Seelien et un Kralandais discutent :
- Je suis fier d'être Seelien, vocifère le Seelien. Puis il ajoute :
- Je suis né Seelien, je mourrai Seelien !
Alors le Kralandais lui répond :
- Ben quoi, tu n'as donc aucune ambition ?"
"Qu'est ce qui est long et dur pour un Brun ? - Sa 6ème primaire !"
On a pu voir ci dessus quelques uns de ces célèbres humoristes kralandais. Il en reste toutefois un non négligeable, celui qui reste dans l'ombre toute sa vie et certainement l'un des plus doués,.. vous l'aurez compris, il s'agit de l'humoriste anonyme ! En effet si certains sont passés à la postérité pour leur oeuvre, bon nombre de citoyens kralandais possèdent un humour extraordinaire. Il ne faut pas négliger ceux-ci. C'est pourquoi, ci-contre se trouve une série de citations d'humoristes kralandais restés dans l'ombre...
Il est, dans l'histoire de notre cinékra, un groupe de zigotos qui se démarquèrent de tous les autres, que ce soit par leur humour ou par leur talent, d'une façon remarquable: on les appelle les Kraty Python. Alors que je vois déjà sur votre visage soudain rendu plus radieux un rictus vous renvoyant sûrement au dernier visionnage d'un de leurs films, trahissant donc le fait que vous aillez déjà vidé un verre de vodka devant "Sacré Kraal" ou encore terminé un repas de famille au sol, plié par les rires nerveux provoqués par l'écoute de "Krian le Messie", je me permets d'établir devant vous une thèse qui dit purement et simplement: les Kraty Pythons à l'humour ce que sont les Six Elus à Kraland!
Jorg, Ernst, Mike et Sergueï sont 4 élèves de l'université Kra, en 1991. Inscrits de force par leurs parents, par des moyens plus ou moins frauduleux (l'un d'entre eux, dont je tairai le nom par respect pour sa personne, avait, en effet une moyenne variant généralement entre 0 et 1, et les autres, eux, arrivaient avec peine jusqu'au 3, ce qui poussa leurs parents à utiliser des dessous de table pour négocier leur entrée à la légendaire Université Kra), les quatre larrons se trouvèrent très vite des points communs (leur moyenne et leur cursus déplorable par exemple, ainsi qu'un dégoût inné pour les études) et firent ce qu'on appelle aujourd'hui les krate cents coups.
Durant leur scolarité, les billets d'absences ne leur étaient d'aucune utilité, étant donné que l'administration avait mis à leur disposition des billets de présence, ce qui coûtait beaucoup moins cher au point de vue papier. Après une première année passé à l'université, qui se limita pour eux à 3 semaines de cours, les Kraty Python (Kraty en référence aux krate cent coups, Python en référence à l'insaisissabilité dont ils faisaient preuve pour sécher les cours) montèrent un premier petit film, qui provoqua, bien malgré eux, un scandale dans le monde de la finance.
En effet, pour parodier les pressions exercées par leurs parents afin de les faire rentrer à l'université, ils reconstituèrent purement et simplement la scène, Jorg imitant le recteur, Mike et Sergueï les parents de chacun, tandis que Ernst était à la caméra. Burlesque jusqu'au "pas permis", comme ils se plaisaient à le dire, en guise de dessous de table pour payer le recteur, ils donnaient des dessus de table retournés, et quand Ernst, déguisé en faux policier, la caméra filmant un peu comme par enchantement toute seule, le recteur Jorg prenait ce dessus de table, se moucha dedans, puis le frotta dans sa poche, avant d'entamer un glorieux "je m'en lave les mains".
Mais là n'est pas le tout: dès la diffusion du petit film dans les locaux de l'université, à l'aide d'un ami bricoleur, des étudiants révoltés sortirent dans les rues pour hurler au monde entier leur indignation face à la corruption rongeant Kraland de l'intérieur. Suite à ces manifestations, un réseau de politiciens corrompus fut démantelé, et le mérite revint tout naturellement aux Kraty Python, qui avaient mis le feu aux poudres avec leur petit film. Quand les Six Elus vinrent en personne les féliciter et leur demandèrent le cadeau qu'ils auraient préféré, Jorg, après concertation avec ses 3 camarades, aurait glissé à l'oreille du Premier Elu qu'ils auraient voulu devenir septième, huitième, neuvième et dixième élus. Le Premier Elu, toujours d'après la rumeur, aurait pris ceci avec beaucoup d'humour, et lui aurait répondu, à l'oreille: "Continuez à faire ce que vous faites et à vous quatre vous deviendrez septième élu".
Très vite, les Kraty Python, suite à la vente de leur premier court-métrage, purent se lancer dans leur premier film, "Sacré Kraal". Dans une époque où l'Inquisition est à son apogée à Kraland, un tel film sonne faux, et pourtant... Sacré Kraal, longue fresque historique, hystérique devrait-on plutôt dire, nous narre l'aventure de Krarthur, qui, épée Eskralibur à la main, reprit aux barbares notre belle île aux couleurs du fenouil, un épisode vaguement oublié de l'histoire de notre nation... Mais si cela ne se limitait qu'à ça! Avec les Kraty Python, nous nous attaquons à un monument, et le colosse idéologique qui nous paraissait alors inébranlable vacille sous les gags de 4 jeunes ex-étudiants (ils avaient été renvoyés, est-il besoin de le préciser).
Pour exemple, dans le film, à un moment, Krarthur et ses chevaliers, Lancevodka, Drakra et Larofenouil, respectivement Ernst, Jorg, Mike et Sergueï, arrivent tout en haut d'une colline, sur les rivages de la Meuse. Krarthur tend Eskralibur de tout son long, avec beaucoup de mal, l'épée étant excessivement lourde; finalement, après que deux de ses chevaliers aient réussi à supporter le point de la lame, Krarthur/Ernst étant excessivement maigre, rachitique et peu (pas?) musclé, ce dernier la pointe à l'horizon en dirigeant ses chevaliers, et lance, en visant le futur Sanctuaire Seelien: "Là-bas , à Kramelot, nous ferons une grande ville, où les gens seront heureux, et nous vivrons en paix, tous libres et égaux.". Juste derrière passe alors une vidéo amateur des soirées intimes du Grand Pope dans ce même endroit, en pleine séance de saute-mouton avec ses nuques. Retour au film, les chevaliers regardent Krarthur, dubitatifs, avant que celui-ci ne se résigne. Attaque ouverte au régime seelien! Ouverte? Non, car en fait, avant l'attaque, c'est l'humour qui prime. Mais le point au profit de la cause kralandaise est marquée. Que dire d'autre sinon que les scènes hilarantes se succèdent, telle l'orgie de nonnes nabla derrière la petite église du quartier saint, censée "les occuper", alors qu'elles avaient refusé l'hospitalité à notre quatuor calamiteux pour des causes de "pudeur évidente"? Avec "Sacré Kraal", les Kraty Python s'inscrivent définitivement comme des artistes complets, qui savent faire rire tout en faisant, après coup, réfléchir. "Un pur hasard indépendant de notre volonté, désolé pour les désagréments occasionnés", déclare sobrement Jorg, devant une assemblée écroulée de rire. Car là est leur force, dans une période où le régime est instable et corrompu, les Kraty Python savent rester dignes en toute circonstance, quelque soit la pitrerie qui aurait précédé l'instant actuel.
Ce qui marquait le plus à l'époque des Kraty Python, deux d'entre eux étant aujourd'hui, et ce, très malheureusement, décédés, c'était leur côté "on fait une chose stupide qui en amène une autre, plus intelligente". En fait, leur grande force, en plus de leur stoïcisme à toute épreuve, digne d'un légionnaire kra tombant nez à nez avec la vieille slavone velue qu'il aurait aguichée la veille, un verre dans le nez, c'est leur capacité de faire rire avant de faire réfléchir. Et donc, de faire réfléchir après avoir fait rire. Au delà de l'acte du clown, qui est de divertir, ils donnaient une certaine idée de la vie, une certaine morale aux gens qui les regardaient. Ainsi, si Sacré Kraal conteste l'autorité théocrate qui étouffe le peuple, Brian's life, la vie du messie, nous narrant la vie d'un pauvre homme que l'on prit pour Jésus Kra au début de l'histoire, incite mais surtout invite à juger une personne sur ce qu'elle fait plutôt que sur ce qu'elle est. En effet, on découvrit bien plus tard, il y a à peine quelques mois, que tous les quatre ne voulaient pas faire les études de droit auxquelles leurs parents les destinaient: chacun voulait partir sur les traces d'Albert Kramus et autres Krasseau, sur le chemin de la philosophie.