République de Kraland

Avant-Propos

La République de Kraland a une histoire toute particulière car elle a d'abord existé dans le monde réel avant d'être projeté dans le cybermonde (en 1998). Avant cette date, la République de Kraland a dominé, depuis l'île sur la Meuse, de vastes régions s'étendant parfois sur plusieurs kilomètres autour de l'île.

Le texte ci-dessous concerne l'histoire de Kraland avant l'époque cybermondiale, une histoire à présent oubliée et qui n'a pas d'influence sur le jeu (mais qui peut servir d'inspiration parodique).

L'Antiquité

Le Kralithique

Les plus lointaines théories de peuplement de Kraland remontent à la préhistoire, plus précisément au Kralithique. Kraland aurait été alors peuplée par quelques primitifs qui auraient vécu dans les sous-sols pour se protéger des attaques des fauves.

Cependant malgré de nombreuses recherches et la découverte de milliers de squelettes dans les sous-sols de Kraland, aucun de ceux-ci ne dataient d'une telle époque reculée.


La civilisation kragyptienne
L'obélisque de Kraland
L'obélisque de Kraland

Dans le Quartier Suprême se dresse fièrement une obélisque issue d'une époque inconnue. De nombreuses théories circulent à son sujet, mais la plus connue est celle selon laquelle une peuplade égyptienne, rebelle au pharaon, serait venu s'installer à Kraland.

En 1927, John Mc Stendal, alors professeur à l'université Kra en archéologie, écrivit une thèse sur les origines de Kraland. Il semblerait que lors d'une fouille effectuée dans le champ d'herbe rouge, il ait trouvé des objets façonnés par l'homme, et datant, après une rapide évaluation au fenouil 14, de 2000 ans avant notre ère. Cette information était d'une importance capitale, sachant qu'officiellement, l'île de kraland ne fut habitée par une civilisation intelligente qu'en -300, par une peuplade émigrée du Nord de l'Europe. John Mc Stendal qualifia alors cette de civilisation "kragyptienne".

Sa théorie fut largement combattue à l'époque par le Krarectoire qui craignait que l'on insinuât qu'il cachait des choses au peuple sur l'origine de Kraland. De nos jours encore, sa théorie garde ses partisans convaincus et ses détracteurs acharnés qui n'y voient qu'une croyance folklorique.


-2000 : La fuite de Kranathon
Pyramide de Kranathon
Pyramide de Kranathon

Selon cette théorie, Kranathon, prince d'Egypte, aurait attiré le courroux de pharaon en refusant d'aller combattre aux frontières. Chassé de la cour, en disgrâce, Kranathon entama une longue marche vers le Nord pour arriver finalement dans une île accueillante, qu'il baptisa Krasse-Egypte. Celle-ci fut identifiée comme Kraland par certains historiens.


-1500 : Règne de Kramses
Kramses
Kramses

D'après cette théorie, l'ère kragyptienne se termina par le règne de Kramses qui mourut noyé dans la Meuse, ainsi que toute son armée, en tentant de rattraper des esclaves qui s'étaient échappés.


-48 : Fondation de Krapharnaum
Krassius
Krassius

Lors de leur conquête de la Gaule, les armées romaines remarquèrent l'importance stratégique de l'île de Kraland au milieu de la Meuse. Après y avoir soumis la petite tribu locale, le légat Krassius ordonna que l'on y construisît un oppidum portant le nom de Krapharnaum. Krassius s'y établit, avec une cohorte de légionnaires, pour protéger l'Empire contre les assauts des Germains désireux de trouver des terres plus hospitalières.

Krassius entreprit de romaniser l'île en y construisant un aqueduc. Celui-ci ne servait à rien, puisque l'île était baignée par les eaux potables de la Meuse. Mais il faisait joli et rappellait Rome à la garnison en proie au mal du pays natal. Mais le repos du guerrier fut de courte durée car des tribus de Germains commencèrent à lancer des attaques de plus en plus audacieuses dans toute la région.


-43 : Introduction du Fenouil
Plants de fenouil
Plants de fenouil

Une armée de Germains finit par s'avancer jusqu'à Kraland et décida d'assiéger l'île. Les lignes de ravitaillement avec les cités gallo-romaines étaient coupées. La famine eut-elle raison de la présence romaine à Kraland ? Non ! A cours de vivres, Krassius eut l'idée de cultiver du fenouil pour faire face à la disette. La terre de l'île se révéla énormément fertile pour ce genre de plante. Krassius put ainsi tenir jusqu'à l'arrivée d'une armée de secours.

C'est cette date que la plupart des historiens retinrent comme le début de la culture de fenouil à Kraland. Le fenouil fut dès lors la production principale de l'île.


-42 : Mort de Krassius
Galère de Krassius
Galère de Krassius

Pour se venger, Krassius décida de lancer une grande expédition contre les Germains en descendant la Meuse au moyen de galères de guerre. Mais la galère du légat s'écrasa contre les Récifs Osseux autour de Kraland et Krassius mourut noyé. Cette défaite, rarement mentionnée dans les livres d'histoire non-kralandais, signifia pourtant la fin de l'expansion romaine sur la frontière germaine.

La partie avant de la galère de Krassius fut récupérée quelques années plus tard par des pêcheurs et exposée à Kraland depuis lors (bien que des experts aient mis en doute son authenticité). Le corps de Krassius ne fut jamais retrouvé, malgré les nombreuses tentatives de récupérer les quelques bijoux précieux qu'il transportait sur lui.


-36 : La Révolte de Kratastrofix
Kratastrofix
Kratastrofix

Profitant de ce que la garnison romaine reposait le guerrier dans les maisons de joie sur le continent, les paysans se révoltèrent sous la conduite de Kratastrofix afin de s'affranchir du joug romain. Les légionnaires ayant tous contracté la syphilis, Kraland put jouir de quelques semaines d'autonomie, mais fut rapidement recapturée par les Romains qui décapitèrent Krastastrophix en plein hiver avec une queue de fenouil gelé.

Malgré sa fin malheureuse, Kratastrofix devint le symbole de la lutte héroïque des vrais kralandais contre l'occupant. C'est du moins ce que racontèrent les nationalistes kralandais des temps modernes, car apparemment les paysans de l'époque se remirent à cultiver le fenouil sans protester.


250 : Les jours de Kraesar
Kraesar
Kraesar

Profitant de l'apathie générale qui gagnait l'empire romain, le centurion commandant les quelques troupes à Kraland se proclama Kraesar et décida de diriger l'île dans une autonomie relative vis-à-vis du pouvoir central. Mais dans sa folie des grandeurs, Kraesar entreprit de consacrer les richesses de l'île à la construction d'un énorme arc de triomphe qui aurait célébré, à l'avance, ses futures victoires.

Inquiets pour leur solde, les légionnaires se révoltèrent et assassinèrent Kraesar en faisant tomber sur lui un énorme bloc de pierre depuis le haut de l'arc de triomphe inachevé. S'arrachant les lambeaux du pouvoir de Kraesar, une noblesse locale s'établit à Kraland. Elle devint rapidement oisive et sombra dans la décadence, le lucre et le stupre. Mais une oeuvre majeure fut alors écrite, le Krama-Sukra.


476 : La fin de Krapharnaum
Arc de Kraesar
Arc de Kraesar

Avec la chute de l'Empire Romain, l'oppidum de Krapharnaum perdit de son importance : la garnison, ne touchant plus de solde, quitta l'île. Les fortifications, mal entretenues, se détériorèrent assez rapidement. Seule une poignée de paysans resta pour cultiver le fenouil kralandais dont la réputation commençait à se répandre dans les villages à l'entour.

Seuls les restes de l'arc de Kraesar témoignent encore aujourd'hui de la grandeur du Kraland romain.


Moyen-Âge

490 : Début de la dynastie kraldérienne
Kralina
Kralina

A la fin du Vème siècle, les Germains parvinrent à conquérir Kraland. Ils installèrent un des leurs comme roi de l'île : Kraldéric Ier. Celui-ci affermit son trône en se conciliant la population autochtone. Il en adopta même les usages en consommant du fenouil à chaque repas. Kraldéric épousa une princesse norvégienne, Kralina, qui lui assura une nombreuse descendance. Ainsi commença le long règne des Kraldériens sur Kraland.

Kraldéric Ier mourut probablement des suites d'une intoxication alimentaire (avec du fenouil avarié). Kralina assura la gestion de l'île jusqu'à ce que son fils aîné pût occuper le trône.


512 : La tentative de conquête de Kraldéric II
Kraldéric II
Kraldéric II

Les différents rois germains étaient en guerre perpétuelle entre eux et Kraldéric II n'échappait pas à cette règle. Profitant d'un automne particulièrement clément, il débarqua sur la rive gauche de la Meuse pour s'y tailler un empire. Kraldéric II réussit en moins de deux mois à conquérir plusieurs mètres carrés stratégiques.

Mais repoussé par les tribus environnantes visiblement allergiques au fenouil, il dut rembarquer de manière précipitée. L'hiver était entre-temps arrivé et l'orage coula son bateau avant qu'il n'eût pu rejoindre Kraland. Kraldéric II mourut noyé.


513 : Kral-le-Boucher
Kral-le-Boucher
Kral-le-Boucher

Kral, le frère de Kraldéric II, se chargea de la régence. Apparemment bouleversés par la mort de leur père, tous les enfants de Kraldéric II se donnèrent la mort à grands coups de hache dans le dos (version officielle transmise par les chroniqueurs de l'époque). Kral hérita alors de la couronne de Kraland et se mit à régner sous le nom de Kral Ier. Le peuple le surnomma Kral-le-Boucher, mais on ne sait pas trop pourquoi.

Kral-le-Boucher ne tenta jamais de reconquérir les rives de la Meuse, visiblement trop occupé à maintenir l'ordre dans son petit royaume. "Une main de fer dans un gant d'acier avec des picots très pointus" était sa devise.


521 : Kraldéric III, l'enfant posthume
Kraldéric III
Kraldéric III

Le fils légitime de Kraldéric II avait été tué lors du massacre de 513 mais sa femme avait réussi à profiter d'un moment d'inattention ou de complicité des gardes dans la chapelle mortuaire pour monter à califourchon sur son mari décédé et se faire faire un enfant avec le peu de force vitale qui restait dans son membre viril.

A 17 ans, l'enfant issu de ces amours nécrophiles, Kraldéric III, se présenta au peuple comme son souverain légitime. La révolution éclata aussitôt pour renverser Kral-le-Boucher, honni par la population pour des motifs assez obscurs.


525 : Kraldéric III, roi de Kraland
Fresque
Fresque retraçant la révolte contre Kral Ier

Porté par un peuple désireux de s'affranchir de Kral-le-Boucher, Kraldéric III dut néanmoins affronter les armées mercenaires engagées par son oncle. Près de quatre ans de guerre furent nécessaires à Kraldéric pour chasser son oncle usurpateur du trône de Kraland. Kral Ier mourut misérablement dans une ruelle du port, égorgé par des marins qui l'avaient reconnu tandis qu'il tentait de s'échapper de l'île.

Aimé par son peuple, Kraldéric III, sans doute marqué par la façon dont il avait été conçu, fut aussi connu pour ses moeurs non-conformistes en amour. Un chroniqueur de l'époque écrivit d'ailleurs "il estoit heureux que nostre roy put faire un enfançon alors qu'il préférait compagnie des corps sans vie à celle des damoiselles". Une bulle papale d'excommunication ne parvint pas à détacher son peuple de Kraldéric III et celui-ci continua à régner.


821 : Kral le Kragne
Kral le Kragne
Kral le Kragne

Un des descendants de Kraldéric, Kral le Kragne, se fit connaître en annexant les rives de la Meuse autour de Kraland, jusqu'à une profondeur de 10 km dans les terres. Il fit du fenouil le symbole de l'île et reproduisit la plante sur son blason.

Son impressionnant empire ne devait pas durer : son fils perdit l'essentiel des conquêtes de son père.


1043 : Début de la dynastie des Krapétiens
Krabert Ier
Krabert Ier

Kraldéric VIII mourut sans héritier et le royaume fut saisi par le duc de Basse Lotharingie. La population se révolta immédiatement sous la conduite d'un noble kralandais, Krabert Krapet, qui obtint à nouveau l'indépendance de l'île. Il devint roi de Kraland sous le nom de Krabert Ier et commença alors la dynastie des Krapétiens.

Krabert Ier assura le développement de l'île que les derniers Kraldériens avaient négligée, tant ils s'occupaient plus de conquêtes militaires ou féminines que de leur population.


1115 : La fenouillerie
Klarissa
Klarissa

Le règne des Krapétiens fut relativement pacifique et tranquille. Délaissant les rêves de conquêtes impossibles des Kraldériens, ils firent de Kraland un centre admiré de la civilisation occidentale. Le seul incident majeur fut la crise du fenouil, initiée par la reine Klarissa.

Celle-ci, visiblement allergique au fenouil, convainquit son mari, Krabert VI le Mou, d'imposer la culture du blé à ses paysans. Ces derniers, mécontents, organisèrent une révolte, surnommée la fenouillerie, pour sauver leur plantation traditionnelle. Pour éviter un massacre, la reine Klarissa fut forcée d'importer son blé de l'étranger et tout rentra dans l'ordre.


1227 : Thomas Kraquin, évêque-Nabla
Thomas Kraquin
Thomas Kraquin

Le roi Kragobert Ier, ivre suite à la découverte de la Nappe de Vodka, fit brûler une partie des champs de fenouil pour "faire de la place" (selon sa propre expression). Le peuple se révolta et le chassa de l'île. Il se réfugia en Bourgogne, tandis qu'à Kraland, un prêtre du nom de Thomas Kraquin prenait le pouvoir sous le titre d'évêque-Nabla.

Thomas Kraquin lança une série d'édits de plus en plus répressifs afin de moraliser la société. Il imposa un régime rigoriste strict à Kraland au service du Grand Nablacien. Personne n'osait protester, de peur de se faire accuser d'hérésie et de connaître la torture en place de grève.


1227-1394 : Le règne des évêques-Nabla
Un évêque-Nabla
Un évêque-Nabla

Transmettant son pouvoir à un jeune prêtre, Thomas Kraquin initia une nouvelle dynastie, celle des évêques-Nabla. Ceux-ci firent de Kraland une théocratie sévère au service du culte du Nabla.

Avec le temps, les évêques-Nabla prirent goût à la bonne chère, à la présence de jeunes vierges, à la douceur de jouir de la vie en exploitant le peuple. Si la répression fut parfois moins rigoureuse que celle de Thomas Kraquin, leurs abus finirent par excéder le peuple.


1394 : La fin du régime des évêques-Nabla
Le dernier évêque-Nabla
Le dernier évêque-Nabla

Kraguste IV, descendant de Kragobert, renversa en 1394 le régime des évêques-Nabla avec l'aide des armées bourguignonnes. Le dernier évêque-Nabla, peu aimé du peuple, fut lapidé dans les rues à grands coups de fenouil. Mais marqué par de destin de son aïeul, Kraguste IV se noya quelques mois plus tard dans la Nappe à Vodka.

Kraland fut alors rattaché contre son gré au Duché de Bourgogne. C'en était fait de l'indépendance kralandaise.


Temps Modernes

1477 : Le comte Kramic Ier
Ruine kratique
Ruine kratique

Kraland obtint à nouveau une forme d'autonomie sous la direction du comte Kramic Ier. Celui-ci réussit à négocier avec l'occupant bourguignon la constitution d'un Comté de Kraland où il serait le maître de fait.

Kramic Ier décida alors de réunir à Kraland les plus grands peintres et les plus grands savants mais, suite à un problème de marketing, il ne put attirer que quelques artistes mineurs. Cependant, le style architectural kratique fut mis au point pendant cette période, permettant de construire des bâtiments devenant rapidement des ruines admirées.


1489 : La Comtesse Kaline et la Première Fronde
Comtesse Kaline
Comtesse Kaline

Kramic Ier mourut relativement jeune, laissant un fils en bas âge. Ses barons décidèrent en assemblée secrète de déposer l'enfant en faveur d'un des leurs, mais c'était sans compter la femme de Kramic Ier, la Comtesse Kaline, qui prit en main la régence et décida de lutter contre les barons pour assurer le futur règne de son fils.

Commença alors la Première Fronde, celle des barons contre le pouvoir comtal. Kaline en sortit victorieuse et imposa sa régence.


1493 : La Seconde Fronde
Clafoutis Kralilée
Clafoutis Kralilée

Désireuse de poursuivre l'oeuvre de son mari et de faire rayonner Kraland, la Comtesse Kaline continua à financer artistes et scientifiques, tout en réorganisant administrativement l'Etat.

C'est sous son règne que l'astronome Clafoutis Kralilée "prouva" que la Terre était ronde, ce qui provoqua une levée de boucliers des prêtres du Nablacien affirmant que le monde était plat comme le Plateau Parfait. Débuta alors la Seconde Fronde, celle des prêtres contre la modernité du pouvoir comtal.


1495 : La Troisième Fronde
Comtesse Kaline
Comtesse Kaline, âgée

La Comtesse Kaline parvint à triompher de la Seconde Fronde, à réduire le pouvoir temporel des prêtres du Nablacien et à instituer des écoles dans tout Kraland. La Renaissance lui doit beaucoup et c'est une grande injustice que les manuels d'histoire non-kralandais fassent l'impasse sur son oeuvre.

Mais lorsque la Comtesse Kaline décida d'obliger les nobles à payer des impôts et leur retira le droit de tuer leurs serfs sans jugement, ce fut le début de la Troisième Fronde, à nouveau dirigée contre l'esprit de modernité dont faisait preuve la Comtesse.


1501 : Assassinat de la Comtesse Kaline
Kramic II
Kramic II

La Comtesse Kaline mourut assassinée par un déséquilibré, probablement manipulé par des barons ou des prêtres inquiets des réformes de la Comtesse. Son fils, Kramic II, parvint à conserver le pouvoir mais fut contraint de révoquer les réformes les plus audacieuses de sa mère pour se concilier les barons.

Le pauvre peuple, très attaché à la Comtesse, se vengea en tuant quelques barons - les barons se vengèrent en pendant quelques centaines de paysans.


1518 : Kramic III et le faux Léonard de Vinci
Le cuisinier de Léonard de Vinci
Le cuisinier de Léonard de Vinci

Désireux de retrouver la grandeur de la cour de Kramic Ier et de la Comtesse Kaline, leur petit-fils, le Comte Kramic III, décida d'enlever Léonard de Vinci au château d'Amboise pour l'installer à Kraland. Hélas, les hommes de main n'arrivèrent qu'à enlever le cuisinier italien ayant accompagné Léonard de Vinci à Amboise. Comme ce dernier ne parlait que l'italien et que Kramic III n'y comprenait rien, celui-ci prit le cuisinier pour le vrai Léonard de Vinci.

Dans les années qui suivirent, Kramic III trouva la réputation de Léonard très surfaite, sauf pour cuisiner le jarret de veau au fenouil.


1546 : Kragellan prouve que la Meuse a une fin
Kragellan
Kragellan

En 1546, le comte Kramic IV envoya l'explorateur Kragellan vérifier si la Meuse avait une fin ou si elle tournait en rond. Kragellan ne revint jamais. On supposa alors que la Meuse avait bien une fin, et qu'arrivé au bout, on tombait dans le vide.

Cette théorie fut néanmoins longtemps combattu par les prêtres du Nablacien pour qui la Meuse tournait en rond et avait la forme du Nablacien.


1562 : Kramic V
Kramic V
Kramic V

Le comte Kramic IV mourut sans laisser d'enfant et c'est son frère qui lui succèda alors sous le nom de Kramic V. Peu intéressé par les affaires de l'Etat, il dépensait sans compter dans des d'immenses fêtes aussi magnifiques que dispendieuses.

Le Conseiller aux Finances protesta contre les décisions du comte en la matière, afin d'éviter à Kraland la ruine. Le comte le jeta en prison sans procès et continua de mener grand train sans prendre garde aux conséquences.


1564 : Kramic VI
Kramic VI
Kramic VI

Lors d'un bal en son honneur, Kramic V glissa sur une queue de fenouil abandonné par hasard et se rompit la colonne vertébrale. Il fut installé dans un hospice d'où il était sensé diriger l'état. Mais de fait, c'était son frère Kramic VI qui gouvernait officieusement, puis officiellement à la mort de Kramic V quelques mois plus tard d'un accident d'oreiller.

Le troisième frère ne fut hélas pas meilleur que le second : Kramic VI organisait des chasses à courre gigantesques et saccageait les champs de fenouil. Le peuple, généralement prêt à supporter tout et n'importe quoi mais pas qu'on touchât à son fenouil, se révolta et brûla le château comtal en 1571. Le comte y échappa mais mourut de frayeur : il fut terrassé par une crise cardiaque quand il apprit qu'il devait s'habiller tout seul pendant quelques jours.


1573 : Kramic VII
Kramic VII
Kramic VII

Après deux années d'anarchie, la situation finit par se calmer à Kraland. Le comte Kramic VII imposa son pouvoir et tenta de redresser l'économie kralandaise en perdition suite aux politiques délirantes de son père et de son oncle. Mais le chemin était trop long pour retrouver la grandeur de la Comtesse Kaline : Kramic VII ne parvint qu'à rééquilibrer les comptes sans pouvoir reconstruire Kraland entièrement.

Sous le règne de son fils, Kramic VIII, le grand architecte Le Krabusier tenta de reconstruire Kraland afin d'en faire une "perle sur la Meuse" et de tourner la page des années difficiles. Hélas, les essais de différentes machines de guerre mirent les bâtiments de Le Krabusier dans le même état que les ruines du kratique.


1600-1725 : la Paix de Cent Ans
Kalinetta
Kalinetta

Les puissances étrangères se désintéressèrent totalement de l'île au début du 17ème siècle. Parallèlement, les Comtes étaient trop occupés à redresser l'économie de l'île que pour penser à guerroyer sur les rives de la Meuse. C'est ainsi que Kraland connut une longue période de tranquillité, appelée la Paix de Cent Ans, même si elle dura plus que 100 ans.

Au début du 18ème siècle, Kralinetta, la femme de Kramic XI, organisa des rencontres d'étudiants en philosophie à Kraland. Ces derniers, restés sur l'île, eurent une influence majeure, quelques temps plus tard, sur l'émergeance du Mouvement des Loupiotes.


1725 : Le Mouvement des Loupiotes
Kralembert
Kralembert

18ème, le Siècle des Loupiotes à Kraland : les philosophes Kraltaire, Krasseau et Kralembert réclamèrent plus de libertés. Le comte Kramic XIV lutta tant bien que mal contre l'esprit nouveau qui soufflait à Kraland mais ses décisions furent de plus en plus contestées par les intellectuels.

Kramic XIV décida de convoquer des représentants du peuple pour une grande "parlotte" afin de restaurer son autorité mais ne parvint qu'à effriter encore plus le pouvoir comtal.


1743 : Kramic XV
Kramic XV
Kramic XV

Pressé par la bourgeoisie, les philosophes et le peuple, le comte Kramic XV dut accepter la présence d'un parlement discutant ses ordres. Sa décision lui permit de calmer un peu le jeu et la politique kralandaise retrouva une certaine stabilité. Kramic XV décida de compenser sa perte de pouvoir par de nombreuses conquêtes féminines qui lui valurent sa réputation de libertin.

En 1771, le comte Kramic XVI affranchit les paysans. La noblesse n'avait plus les moyens de protester contre la fin du servage. La bourgeoisie était devenu la force montante à Kraland et imposait de plus en plus sa marque à l'évolution tant politique qu'économique du pays. Pendant ce temps, Denis Krapin mettait au point la machine à vapeur de fenouil.


Contemporain

1790 : L'Occupation Française
Kramic XVII
Kramic XVII

Le comte Kramic XVII fuit la progression des armées françaises et l'annexion de fait de la région, y compris Kraland, par la République Française. Kraland passa sous administration française mais la vie quotidienne changea très peu : il fallait toujours cultiver le fenouil pour manger.

Kramic XVII se réfugia à Londres et passa son temps à intriguer pour retrouver son trône.


1815 : Le retour de Kramic XVII
Kraland au début du 19ème
Kraland au début du 19ème

Après avoir bien intrigué, le comte Kramic XVII, vieux et malade, retrouva son trône, grâce à la réorganisation de l'Europe au Congrès de Vienne. Afin de se concilier le peuple, peu enclin au rétablissement d'anciens privilèges, il concèda de nombreux pouvoirs au Parlement et limita de lui-même sa propre autorité.

Sans s'en rendre compte, Kramic XVII avait enclenché la chute finale du pouvoir comtal qui allait se désagréger moins d'un siècle plus tard.


1824 : La révolution industrielle
Kramic XVIII
Kramic XVIII

Début de la révolution industrielle à Kraland sous le règne de Kramic XVIII : Kraland devint rapidement une nation prospère en se dotant de bateaux à vapeur de fenouil afin de commercer rapidement avec les différents villes bordant la Meuse.

De nombreux paysans devinrent alors ouvriers et constituèrent la classe prolétaire à Kraland. L'immigration fut vivement encouragée par le gouvernement. En 1850, Kramic XIX succéda à son père. Il ne savait pas encore qu'il serait le dernier comte de Kraland.


1887 : Le Krarectoire
Membre du Krarectoire
Membre du Krarectoire

Le Krarectoire, rassemblant les notables de l'île, déposa finalement le dernier comte, Kramic XIX, afin d'instaurer à Kraland un régime plutôt libéral. La noblesse était impuissante à empêcher la bourgeoisie d'installer ce nouveau pouvoir.

Les membres du Krarectoire disposaient néanmoins de nombreux privilèges afin d'abuser à leur guise des ouvriers et des paysans de Kraland.


1914 : La Première Guerre Mondiale
Membre du Krarectoire
Membre du Krarectoire

La Première Guerre Mondiale éclata en 1914. Inquiet, le Krarectoire organisa la défense de l'île contre les armées allemandes. Mais Kraland n'était plus la place stratégique qu'elle était dans l'Antiquité et les armées allemandes délaissèrent l'île de Kraland pour se battre plus loin contre les alliés.

Les habitants de Kraland ne cachèrent pas leur surprise, mais évitèrent de signaler leur présence aux forces allemandes dans la région.


1915 : La drôle d'Occupation
Membre du Krarectoire
Membre du Krarectoire

Commença alors la "Drôle d'Occupation" où Kraland était en théorie en zone occupée mais aucun soldat allemand n'y mettait jamais les pieds. La vie continuait donc son cours et le Krarectoire se vanta de la finesse de sa politique étrangère.

Après la guerre, on accusa néanmoins le Krarectoire d'avoir livré gratuitement du fenouil aux armées allemandes pour qu'elles épargnassent l'île.


1940 : La Seconde Guerre Mondiale
Le Ministre de l'Economie
Le Ministre de l'Economie

La Seconde Guerre Mondiale consacra la guerre-éclair. Un bataillon allemand, probablement perdu, arriva en vue de Kraland sur la rive droite de la Meuse. Le Krarectoire, se doutant bien que l'histoire ne leur donnerait pas la même chance deux fois, s'échappa pour rejoindre Londres à la nage.

Le parcours depuis la Meuse jusqu'à la Tamise étant assez long, seul le Ministre de l'Economie échappa à la mort et se réfugia en Angleterre.


1941 : La Résistance
Membre du Krarectoire
Membre du Krarectoire

Le Ministre de l'Economie mit en place un nouveau Krarectoire avec quelques industriels kralandais qui s'étaient échappés. Le 18 juin, il lança un vibrant appel à la résistance kralandaise - mais quelqu'un avait eu la même idée juste une année auparavant, et son appel passa complètement inaperçu.

L'île de Kraland connut alors l'occupation : un sergent allemand s'était installé au Palais du Krarectoire. Quelques résistants sauvèrent l'honneur kra en cachant ses bottes.


1944 : La Libération
Monument de la Victoire
Monument de la Victoire

En 1944 a lieu la Libération de l'île. Aussitôt tout le monde devint résistant et cacha plein de fois les bottes du sergent allemand. Fatigué par ces actes de résistance acharnés, celui-ci se rendit de bonne grâce aux américains et quelques mois plus tard, le Krarectoire revint pour diriger Kraland.

La population leur tint cependant grief de s'être réfugié à Londres pendant que l'occupant mangeait le fenouil sur son dos.


1990 : La Révolution Socialo-Graffitique
Le dernier directeur du Krarectoire
Le dernier directeur du Krarectoire

Le Krarectoire continua à imposer son autorité jusqu'en 1990. Mais il devait faire face à de nombreux problèmes en raison d'une mauvaise gestion économique et de l'injustice sociale grandissante. La révolte grondait et s'apprêtait à éclater.

En 1990, la révolution éclata brutalement. Le peuple, mécontent d'être exploité, renversa le Krarectoire. Kralimero, le descendant des comtes Kramic, espérant que le peuple le réclamerait, se présenta mais fut expulsé. Le peuple voulait un véritable changement et désigna Six Élus pour l'amener au Bonheur. Les Six Élus imposèrent alors le régime socialo-graffito-démokratique, qui est toujours présent à Kraland. Ils mirent fin à l'injustice sociale et firent de Kraland une nation puissante et respectée à travers le monde.


1991 : La tentative de coup d'état de Kralimero
Kralimero
Kralimero

Kralimero, bardé du titre de Prince Noir, tenta de perpétrer un coup d'état en 1991 mais échoua lamentablement. Il s'enfuya et n'est pas reparu depuis. Ce fut la seule tentative d'envergure pour renverser le régime des Six Élus. Ceux-ci continuèrent à diriger Kraland vers des lendemains qui chantent. Le Premier Élu concentra de plus en plus le pouvoir entre ses mains, au détriment des autres Élus.

En 1995, les services de propagande de Kraland décidèrent d'en faire la publicité sur Internet afin de faire connaître le régime des Six Élus au monde entier. Aussitôt de nombreux sympathisants prirent contact avec les services d'immigration kralandais pour faire triompher la révolution. L'ONU fit connaître ses inquiétudes face à la puissance sans cesse grandissante de Kraland.


1998 : Le Cybermonde

Grâce à une maîtrise remarquable de la théorie des dimensions, Kraland parvient désormais à exister sur deux plans différents : au milieu de la Meuse, ainsi que dans le Cybermonde où elle est confrontée à d'autres empires virtuels, comme l'Empire Brun, la Palladium Corporation ou la Théocratie Seelienne. Kraland y démontre sa puissance en s'assurant de nombreux protectorats.

Fatigués par 12 années de pouvoir ininterrompues, les Elus cèdent une partie de leurs responsabilités au gouvernement en 2002...


Exposés

Exposé sur les armes de siège au travers des âges (par le Pr. Ernenstein)

Au cours des âges, l'armement de kraland, comme tout le reste, changea avec le temps, et surtout la politique du moment. On peut distinguer un style d'arme qui fut très représentatif de la politique exercée au cours de l'histoire : les armes de sièges. On en distingue 4 types, et donc 4 types de politiques en vigueur :

L'Antiquité

A cette époque, l'arme est considérée comme une oeuvre d'art : c'est la période du Merkratilisme, ou quand les ressources étaient suffisantes pour être gaspillées, même sans avoir à surtaxer les populations locales. Quand Krassius s'installa avec ses légionnaires, il emmena des scientifiques romains afin de les faire travailler sur une arme magnifique. A défaut d'être puissante, la Kraliste lourde était une oeuvre d'art. Malheureusement, sous le poids de l'or massif, les machines étaient très difficiles à déplacer, et donc, ce qui devait arriver arriva : lors de l'invasion des barbares en -43, elles se révélèrent inutiles.

Le Moyen Âge

Dans cette époque barbare, où les ressources étaient bridées par les germains et à leur tête Kraldéric 1er, le moindre petit profit était un profit. Ainsi, dans la lignée des berserkers celtes qui se nourrissaient du sang de leurs victimes, on créa cet engin de mort, le Char à Kradavres, qui, en plus de servir de bélier et d'arme offensive, empalant les ennemis, se servaient de leurs corps comme projectiles contre les cités ennemies. L'arme semblait parfaite, mais on découvrit vite que les feuilles de fenouil, suite aux traversées des champs, venaient bloquer les engrenages de la machine. Malgré cela, Kral le Magne tenta d'annexer les rives de la Meuse, mais ceux-ci, ayant des herbes trop hautes, stoppèrent les engins de mort.

La Renaissance

C'est à l'époque que le premier modèle efficace d'arme de siège fut lancé : la Kratapulte. Un design inimitable pour cet engin tout terrain, et possédant un style propre au coup de pinceau de Le Krabusier, un architecte visionnaire qui avait bâti la majorité des bâtiments de Kraland. Malheureusement, l'engouement du gouvernement pour cette machine fut tel que des essais grandeur nature furent faits, et de l'architecture du Krabusier ne reste désormais que de belles ruines admirées. " Cela marche trop bien pour être utilisé ", déclara son créateur.

Les Temps Modernes

Au XVIIIeme siècle, siècle des loupiotes à Kraland, un homme nommé Denis Krapin tenta d'utiliser un concept bien particulier pour créer cette machine : le fait de bouillir des feuilles de fenouil dégageait une vapeur qui pouvait servir de source d'énergie à cette machine de fer et d'acier : le Krash'Vapeur. Les premiers essais furent concluant, car la machine, en plus de servir d'arme de siège et de 4*4 très performant, pouvait servir de radiateur l'hiver et servir une tisane de jus de fenouil au goût inimitable. Malheureusement, la révolution approchant, le peuple refusa que l'on utilise le symbole de sa patrie pour quelque raison que ce soit...

La Révolution

L'un des six élus s'aperçut d'une chose : l'utilisation d'une arme de siège était inutile sur une île. 2000 ans d'histoire furent balayés par un raisonnement implacable...

Exposé sur l'armement aérien au travers des âges (par le Pr. Ernenstein)

En tant qu'île, Kraland doit assurer la défense de la zone la plus accessible par l'ennemi : les airs. En effet, protégée par la Meuse, Kraland a subi tout au long de l'histoire des attaques aériennes du Palladium, leurs armes de sièges n'ayant pas une portée suffisante pour toucher les champs de fenouils, et ainsi priver le peuple de sa principale ressource.

L'Hélikraptère
Interview: Clay Cielmarcheur, pilote d'hélikraptère pendant la 2nde guerre

"L'hélikraptère était le loisir à mes amis et à moi pendant que nous allions à l'école. Cependant, pendant qu'ils aillent s'amuser au Quartier Fortifié, moi, je devais tenir la ferme de mes parents (...) Finalement, après le décès de mes parents, tués par des soldats de l'Empire (Brun), j'ai rejoint la résistance et pris le manche à pelle de cet engin (le manche à balai était cassé).

-Quels sont les risques du métiers ?

-Le pire des risques, c'est de prendre un oiseau dans le réacteur (voir photos ci-dessous)

-Et le pire de vos souvenirs ?

-Ma plus grande peur est sans nul doute le Kremlin's (...)"

Suite à cette question, l'interview fut coupée net, et on apprit quelques jours plus tard que Clay avait péri lors d'un accident (un kamikaze du Palladium s'était jeté en deltaplane dans son réacteur)

Cet engin à vapeur a été créé pour être combiné avec le Krash'vapeur car son carburant était en fait les restes du carburant du Krash'Vapeur : quand celui-ci faisait bouillir les feuilles de fenouil afin de produire de la vapeur (énergie exploitable) ainsi qu'une délicieuse tisane de fenouil, l'HéliKraptère utilisait ces mêmes feuilles, qui, n'ayant plus aucun arôme, et par conséquence plus aucune utilité, comme combustible. Même si le Krash'Vapeur n'est plus utilisé aujourd'hui, l'Hélikraptère est parfois encore utilisé mais discrètement car la population apprécierait peu d'apprendre que l'on brûle les feuilles de fenouil plutôt que de les recycler pour en faire des vêtements.


2) Le Zeppelin
Portrait: Angus Ein Chneider, pilote de zeppelin

Aujourd'hui marqué par les années, Angus Ein Chneider fut pourtant craint et respecté dans le monde entier dans le domaine du pilotage guerrier.

Ses surnoms étaient très explicites : l'Aigle pour ses alliés (c'est le seul à avoir poussé le zeppelin à plus de 55 km/h, en chute libre, avant de larguer les bombes sur une base de la Théocratie Seelienne et de remonter aussitôt), Nasty Bomber pour ses ennemis (le Palladium fait encore des gorges chaudes en rappelant la fois où Angus avait tellement bien bombardé qu'il avait isolé la capitale du Palladium, la rendant inaccessible aux troupes d'infanterie kralandaises).

C'est justement à cause de cet excès de zèle que Angus se vit retirer son permis de vol, et avec lui cessa la grande époque du zeppelin. Pourtant, à l'époque, Angus clamait son innocence, prétextant l'intervention de Kremlin's.

Le zeppelin fit son apparition en même temps que le Krash'Vapeur et l'hélikraptère. Constitué d'un ballon en feuilles de fenouil cousues, et d'une nacelle en queues de fenouil, le Zeppelin était amené près d'un Krash'Vapeur, puis, à l'aide d'un gigantesque tube, gonflé à l'air chaud, obtenu par le processus de vaporisation du jus de fenouil du Krash'Vapeur. Possédant plusieurs heures d'autonomie, le Zeppelin pouvait partir en mission de reconnaissance afin de sonder le terrain, ou bien, s'il est raccordé continuellement à un Krash'Vapeur, servir de bombardier lourd au cours d'un assaut massif.

Aujourd'hui, le zeppelin n'est plus utilisé à cause de sa trop grande fragilité (passé l'automne les feuilles de fenouil du ballon tombaient, et les passagers étaient ainsi voués à une mort certaine entre septembre et février).


3) Les Kremlin's : mythe ou réalité ?

Comme Clay et Angus, beaucoup de pilotes narrent que pendant des missions, ils ont aperçu des formes bizarres, des sortes de chimères qui détruisaient leurs appareils grâce à un passage dans les réacteurs ou à un sabotage, ce qui conduisait très souvent à des accidents aux conséquences inimaginables... Ci-contre se trouve le seul visuel existant d'eux (la photo a été prise par une botnar, sorte de caméra qui filme le ciel en permanence pendant un vol).


Exposé sur l'armée au travers des âges (par Adose Chimato, historien kra)
L'Antiquité

Les soldats de la première armée Kra étaient en grande partie des archers. Arrivé à kraland avec les armées romaines, Krassius, légat de Rome, décida d'incorporer la petite tribu locale à son armée. Les hommes les plus robustes devinrent soldats de l'armée Kra de l'époque. L'uniforme de rigueur à l'époque comportait 2 couleurs ; le jaune symbolisant la force et la puissance de feu de l'armée Romaine et le Bleu symbolisant le stratège et l'intelligence dont les kralandais de l'époque faisaient preuve.

Le Moyen Âge

Après la chute de Rome, le germain Kralderic 1er fit agrandir l'armée kralandaise. Les archers de l'antiquité furent reconvertis en lanciers et des Germains naturalisés kralandais devinrent hommes d'arme. Les couleurs de l'armée devinrent le bleu et le blanc, symbolisant la stratégie (bleu) et la transparence d'esprit (blanc). Les Germains refusaient d'utiliser la cavalerie, selon eux les chevaux, c'était vraiment de bonnes bêtes, mais cuits avec une sauce au vin...

La Renaissance

La Renaissance fut marquée par l'avènement de la cavalerie et par le retour de l'archerie ! Grâce aux cavaliers et aux chevaliers du saint Kraal, Kraland fut protégée de toutes les attaques ennemies. Et avec le soutien d'une nouvelle forme d'autorité (les archers de répression publique), les rues de Kraland devinrent beaucoup plus sûres.

Les Temps Modernes

Les Temps Modernes furent lourd en bouleversement : les armures techno Kra virent le jour et elles permirent aux troupes de devenir les plus puissantes pendant longtemps. Les uniformes devinrent rouge, couleur du sang ! Elle symbolisait la mort des ennemis de la patrie.

L'époque post-révolutionnaire

Après la révolution, la course à l'armement fut lancée, les machines de siège les plus puissantes furent conçues et cela n'est pas encore fini - nous avons appris dernièrement qu'un Eva spécial de la Théocratie Seelienne s'était retourné contre eux, ou cela s'arrêtera-t-il ?


Le roi soleil des kralandais (par le Pr. Ernenstein, archéologue à ses heures)

Lors de mes recherches à la bibliothèque Kra pour l'écriture de ma thèse sur l'évolution du socialo-graffitisme à travers les âges, je suis tombé sur un livre datant de 1930, écrit par John Mc Stendal, archéologue de son état. Celui-ci narrant la découverte du corps de Kramses II, premier roi de Kraland, dans une nécropole de Krasse-Egypte (dans les environs du Califat de Bagdad).

I) L'expédition du soleil : la nékrapole de Krasse-Egypte
Kramses

En 1927, John Mc Stendal, alors professeur à l'université Kra en archéologie, écrivit une thèse sur la préhistoire de kraland. Il semblerait que lors d'une fouille effectuée dans le champ d'herbe rouge, il ait trouvé des objets façonnés par l'homme, et datant, après une rapide évaluation au fenouil 14, de 3000 ans avant notre ère. Cette information était d'une importance capitale, sachant qu'officiellement, l'île de kraland ne fut habitée par une civilisation intelligente qu'en -300, par une peuplade émigrée du Nord de l'Europe. John Mc Stendal qualifia alors cette de civilisation "kragyptienne".

Il écrivit alors une thèse, thèse qui lui attira les foudres du Krarectoire: celle-ci remettait alors en doute l'omniscience du Krarectoire, ou alors insinuait que celui-ci cachait des informations au peuple sur les origines de Kraland. Quel que soit le cas, même si ici il s'agissait du premier, la thèse gênait: John Mc Stendal fut alors envoyé en Krasse-Egypte, car c'est là que ses recherches le conduisait, pour prouver que sa thèse était fausse et infondée, et qu'il s'agissait en fait d'une manipulation seelienne pour semer le doute dans l'idéologie Kra.

L'archéologue monta alors une équipe constituée de ses meilleurs élèves et d'autres professeurs de l'université Kra, et se rendit en Krasse-Egypte. Dans le lot des élèves, on pouvait noter la présence de Purple°Sun, le grand père (supposé) de notre aimé Premier Elu, Red*Star. Lorsque l'expédition arriva à Krasse-Egypte, beaucoup de membres de l'expédition furent victime d'une malade exotique bien connue de chez nous les explorateurs, j'ai nommé la touriskra, qui nécessite beaucoup de linge de rechange et une présence assidue aux veskrasiennes. Les fouilles commencèrent alors sous le regard de l'inquisiteur Nabla, envoyé par le Krarectoire pour la "surveillance assidue des fouilles et leur réglementation quant à leur bonne continuation dans la propagande kralandaise".

Et c'est là qu'on vit le génie kralandais à l'oeuvre: pendant qu'en journée, des fouilles officielles se faisaient à l'Est du chantier, dans un champ, sous la surveillance de l'inquisiteur, un autre chantier officieux se faisait cette-fois ci au Nord du chantier, pendant la nuit, et sur le véritable emplacement où les recherches de Mc Stendal l'avaient conduit.

Kramses

Après une semaine de travaux officieux, et le malheureux accident de l'inquisiteur Nabla (il avait été pouss... avait glissé sur une peau de banane, et s'était rompt la nuque dans un fossé en contrebas), les recherches aboutirent enfin. Si la première chose qui frappa les archéologues quand ils ouvrirent la porte de la nékrapole fut un gnome qui semblait vivre là depuis des siècles et qui n'avait pas l'air d'aimer être importuné, la seconde fut l'ampleur de la découverte faite: il s'agissait d'un cimetière gigantesque, une nékrapole souterraine, constituée de chambres funéraires, de cercueils taillés dans la kray, et ce qui semblait être, au milieu de la gigantesque pièce, une tombe royale. Ce point particulier de l'architecture permit de conclure la chose suivante: la politique de l'époque était une ébauche du socio-graffistime, car tout était mêlé: les tombes des paysans côtoyaient celles des fonctionnaires, voisines de celle du roi, elle même voisine de la tombe d'un insignifiant citoyen.

Après cette découverte, Mc Stendal écrit un livre, se tût sur cette aventure, et ne sortit le livre que post mortem, technique très utilisée pour éviter les retombées de ses actes et de ses paroles de son vivant.


2) le Socialo-graffitisme de l'antiquité: la politique chez les kragyptiens

A l'époque, évaluée de -4000 av JK à -2500 av JK, le schéma politique est très cohérent et en avance sur son temps: quand toutes les autres tribus de Belgique et d'Europe ne sont que des tribus sauvages, des hordes d'humanoïdes enragés, faisant de Kraland le phare du monde, appelée aussi tour de Krabel, qui irradie par son avancée culturelle, scientifique, technologique et économique. Les ressources de l'île sont exploitées correctement, utilisant la technique de l'alternance, qui consiste à laisser la terre se reposer un an sur trois, et donc, les 2/3 des champs de kraland produisent en permanence du fenouil en quantité suffisante pour toute sa population.

Le fenouil n'étant pas consommé est conservé par des techniques très avancées pour l'époque, permettant, en cas de perte des récoltes, de subvenir aux besoins des kralandais, tandis que, s'il s'avère que le Grand Nablacien est assez clément pour épargner le peuple de catastrophes diverses pendant plusieurs années, le fenouil est distillé afin d'obtenir une boisson appelée "eau de feu", que nous connaissons plus aujourd'hui sous le nom de Vodka. La vodka qui n'était pas consommée était conservée dans une cave souterraine, mais un jour, d'après un krapyrus retrouvé dans la nékrapole, les tonneaux contenant la vodka furent détruit, et la vodka se libéra dans la cave, donnant naissance à une "mare de feu liquide", connu sous le nom de nappe de vodka (et également marais alcoolisés).

Au niveau de la politique, le peuple est un modèle du genre, obéissant, dévoué mais intelligent (sinon il aurait été le seelien parfait). Il obéit à son Roi, roi qui est en fait d'apparat, puisqu'à l'époque, c'est en fait un groupe de personnes appelées les 6 augustes qui dirige le peuple dans l'ombre, avec pour intermédiaire le roi.

3) Kramses II: biographie du premier souverain pro-kra

La plus belle tombe qui fut retrouvée à l'époque de l'expédition du soleil, dans la nékrapole de Krasse-Egypte, fut sans doute possible celle de Kramses II, ce qui pouvait laisser penser qu'il était également roi de Kraland. Toujours d'après les découvertes faites à l'époque, ici un krapyrus retrouvé au sein de la tombe, à côté du sarcophage du phakraon, Kramses II fut le dernier souverain de Kraland, à l'ère kragyptienne. La fin de cette période aurait été provoquée par l'attaque de l'empire MuSeel, qui aurait lancé des sphinx mécaniques sur Kraland, la déstabilisant dans tous les domaines. Dès lors, après que les 6 augustes furent tués de façon rituelle, et partirent avec tous les honneurs dans les abysses de la Meuse, Kramses II ordonna la conduite de toute la population de kraland dans une ville souterraine de Krasse-Egypte, afin d'être inhumé de façon rituelle, au nom de Nabla.

Kramses II fut le second à accéder au poste de phakraon en portant ce patronyme. Fils de Kramotep Ier, phakraon avant lui, et de Cleopakra, il fut considéré comme porteur de la foi du Nabla et de la doctrine Kralandaise à 17 ans, quand son père et sa mère furent tués par une morsure de kraspic, un animal très prisé par Cleopakra. Dès lors, sous l'égide des 6 augustes, il fit prospérer son peuple, afin d'en faire le peuple le plus avancé de toute l'europe, puis fut trahi un jour par son frère cadet, Kraktinov, qui partit avec des kralandais mécontents fonder l'empire MuSeel.

Les Krabochiens (par le Pr. Ernenstein)

Au cours de la révolution industrielle, de nombreux groupes de kralandais tentent le renouveau de la nation kra. Pour relancer l'économie, chacun y va de sa petite idée: relance de l'économie, renforcement de l'autorité kra dans le cybermonde, remontée des indices, hausse de l'idéologie kra... au milieu de ce maelström d'idées plus ou moins bonnes, un groupe se démarque: on les appelle les krabochiens, et ils vont fonder les bases du socialo-graffitisme.

I) Les krabochiens: origines

Fondée en 1935, cette "association de bien-penseurs", basée sur deux piliers de l'université Kra, Samuel Librikozky et Zerayl Bizkitar, affiche une politique pro kra, mais surtout une neutralité politique.

Parlons de ces fondateurs: le premier, Samuel, était étudiant à l'université. Jeune loup aux dents longues, c'est ce qu'on aurait pu penser de lui. En fait, il n'en était rien. Originaire du Quartier sur les Eaux, après avoir vécu une enfance heureuse, il entra à l'université kra dès son plus jeune âge (3 ans en dessous de la moyenne d'âge habituelle), et y décrocha un diplôme d'attaché parlementaire, et ce haut la main. Il rentra ensuite dans la haute école de diplomatie kra, afin de passer ses études de consul. Rédacteur en chef du Kraïste, un journal d'étudiants engagé, il se fit vite remarquer, de par ses idées révolutionnaires, et se vit proposer des sommes aberrantes, quand on savait la détresse économique du pays à l'époque, en échange de son silence, ou, pourquoi pas, de ses services. Il refusa, décidant de s'éloigner de la politique et de sa corruption à tout jamais. Il postula, son diplôme de consul en main, aux hautes écoles de chancellerie kralandaise, mais se vit refuser l'entrée à cause de ses idéaux. Furieux, il décida de créer un courant pro kra, et prit contact avec...

Zerayl Bizkitar. Celui-ci, vieux professeur d'économie dans le quartier du bonheur, blasé par les erreurs des décisions gouvernementales et leur aberration, s'était retiré de la vie active, pour s'installer dans le Quartier Suprême, afin d'écouler des jours tranquilles dans sa datcha présidentielle. Avoir été professeur du premier ministre actuel apportait certains avantages. Grand fut son étonnement quand le jeune Samuel Librikozky vint à sa rencontre: celui-ci vociférait en dessous de ses fenêtres que ses connaissances devaient être utilisées pour le bien de l'économie de la nation, et qu'il était pitoyable de vivre dans une telle habitation, incarnation du luxe, alors que le pays traversait des temps si difficiles et qu'il était encore possible de le sauver.

Les dernières paroles décidèrent Zerayl à faire entrer le jeune étudiant dans sa somptueuse résidence, afin de former, ce soir là, ce qui allait devenir les futures bases du "krabochiannisme".

Après son officialisation le 18 septembre 1935, les Krabochiens, de leur vrai nom la "manufacture krabochienne du renouveau de l'esprit kra", rencontrèrent un vif succès auprès des étudiants, ce qui provoqua, 2 ans et quelques mois plus tard, en mai 38, le soulèvement des étudiants kralandais. Mais ceci est une autre histoire...

II) Le krabochiannisme: théorie et pratique

Tout l'esprit des krabochiens peut se résumer dans ces simple schéma:

1/ Kraland, en tant que nation, doit assurer non seulement la sécurité, la protection, la culture et la prospérité à son peuple, elle doit aussi assurer son bonheur, qui déjà à l'époque, est appelé Bonheur Universel©.

C'est la première fois de toute l'histoire Kra qu'apparaissait ce concept: le pays doit assurer le bonheur de ses citoyens. Cette théorie fera scandale, à une époque où les relations avec l'Empire Brun, nation du mal incarné, étaient en voie d'amélioration.

Malgré cela, le Bonheur Universel semble être la clef de voûte de la théorie Krabochienne, ce qui lui vaudra plus tard d'être qualifiée comme étant la première et unique ébauche du socialo graffitisme.


2/ Kraland n'est pas uniquement constituée de son peuple à l'époque. En effet, 3% de la population représente 97% des personnes prenant les décisions qui gère le pays.

La stratégie est simple: c'est tout Kraland qui doit se bouger pour son bien. Mais à l'époque, on fait avec ce qu'on a, Samuel et Zerayl imaginent ce plan.

La nation de Kraland est composée d'un gouvernement, et de 4 points importants. Ceux-ci, la science, la guerre, l'idéologie et l'économie, représentent les 4 piliers de la république, en plus du cinquième qui est en train de se former, son peuple. Ainsi, chaque domaine doit recevoir ses subventions, mais afin de compter sur le plus grand des soutiens, celui des kralandais, il faut insister sur un point: l'économie, qui fera les salaires des kralandais, donc leur vie, et qui leur vaudra, en échange, une reconnaissance patriotique.


3/ ce dernier point est l'idée voulue par les fondateurs de la Kraboche en 1935, la clef de voûte de leur idéologie, ce qui posera plus tard les bases du socialo graffitisme: le peuple, redevant à kraland pour la montée des salaires, et donc de leur niveau de vie, revendique son appartenance patriotique, et déclare haut et fort être prêt à aider la nation. La fierté kralandaise aidant, généralement, les déclarations patriotiques provoquées par l'excès de vodka dans les pubs (les salaires ont augmenté, rappelez vous), sont en général tenues sous peine de discrédit sans pareil. La boucle est bouclée, et ainsi sont jetées les bases du futur régime politique kra.


La prohibition à Kraland (par le Pr. Ernenstein)

Beaucoup considèrent, à Kraland, que la vodka est entrée dans les moeurs avec le temps, ce qui n'est pas tout à fait tort. Mais contrairement à ce que certains pensent, ce changement de mentalité ne s'est pas fait d'une jour au lendemain, ni aussi facilement que la lance d'un garde rouge pénètre le sternum d'un brun. En effet, saviez-vous que l'alcool a déjà été interdit à plusieurs reprises dans les rues de Kraland? La première fois en 1652, pour arroser puis brûler les hérétiques seeliens qui tentaient de passer outre les murs humains formés par les gardes rouges, afin de s'emparer du pouvoir de kraland, mais la raison était valable. La seconde, en 1868, pour punir la nation kra d'avoir laissé s'effondrer l'économie nationale, provoquant une semaine de grève totale, stoppée avec le retour de la vodka et autres tequikra ou kramagnac à kraland. Mais en 1930, si la vodka était interdite, c'était pour une toute autre raison....

I) La prohibition à Kraland: Causes et...

Nous sommes en 1930, dans une rue paisible de Kraland, dans le Quartier du Bonheur. Un homme est devant sa boutique, une cave à alcool, plus précisément. Une voiture noire s'arrête sur le bord de la route. Une fenêtre teintée, masquant le visage de son conducteur, s'entrouvre. Un canon, équipé d'un silencieux, passe discrètement entre la carrosserie et le verre de la vitre. Une pluie de balles plombe alors le malheureux marchand, avant que la seconde cible, la vitrine de son magasin, ne soit victime des tirs incessants des occupants de la voiture. Alors que le liquide alcoolisé, du kramagnac très précisément, hautement inflammable, s'écoule sur le sol du magasin, l'un d'entre eux jette son mégot incandescent, avant de remonter la vitre de la portière, puis de repartir aussi mystérieusement qu'ils sont arrivés.

Nous entrons dans l'ère noire de la mafia palladionaute, la guerre de l'alcool: à cette époque, le Palladium a fabriqué une vodka de synthèse coûtant moins chère que de la vodka de fenouil classique. L'ivresse provoquée est beaucoup plus forte. L'intérêt? Premièrement, l'écouler aux marchands de Kraland comme véritable vodka afin de faire de juteux bénéfices. Malheureusement, à cette époque, les champs de fenouils ayant été piétinés par l'armée brune, lors d'une tentative infructueuse d'invasion de kraland, aucune goutte de vodka de fenouil ne circule à kraland. Le second intérêt est beaucoup plus subtil pour un palladionaute moyen: en effet, pour la première fois de leur existence, les services secrets palladionautes, les ridicules SSP, avaient monté un plan qui aurait pu marcher: ils comptaient écouler la fausse vodka dans les bars de kraland, espérant assommer les soldats, avant de préparer une attaque.

Aussi, afin de pouvoir s'assurer le monopole de la vodka frauduleuse, les SSP faisaient le "ménage" dans les dernières caves possédant encore de la vodka de fenouil made in Kra. Afin d'empêcher ça, les SSK interdirent purement et simplement l'alcool à Kraland.

II) La prohibition à Kraland: ...Conséquences

Après que cet ordre ait été passé à Kraland, les premières réactions furent d'abord très virulentes: attentats, lettres d'insultes, menaces de mort, menaces d'exil, tous les moyens étaient bons aux kralandais pour faire valoir leur droit de beuverie, droit naturel et inaliénable donné à l'homme depuis qu'il a une bouche et que son système digestif supporte le fenouil kralandais. Puis, du jour au lendemain, plus une protestation, plus une voix qui s'élève contre la décision gouvernementale. En effet, un réseau clandestin commence à s'installer: alors que la vodka frauduleuse importée du Palladium est écoulée dans les égouts, un kralandais du nom de Al Krapone monte, à l'aide de quelques maîtres-cave un réseau clandestin de vente d'alcool prohibé. Mais attention: n'est vendue que la vodka kralandaise, la vodka de fenouil kra! En effet, dans leur travail d'extermination, les SSP avaient négligé un petit détail: tout bon kralandais qui se respectait faisait des stocks, après la première guerre cyber-mondiale, et l'attitude de "réserves" s'appliquait également aux bouteilles de vodka. Il était dès lors facile de trouver des fournisseurs prêts à se séparer de leurs biens contre une bonne somme d'argent, vite récupérée lors de la vente de cet alcool interdit.

C'est ainsi qu'un grand réseau clandestin vit le jour, abreuvant Kraland d'alcool, au nez et à la barbe, non seulement des SSP, mais aussi des SSK. Al Krapone basa son empire sur le marché noir provoqué par la prohibition, tout en s'échappant à chaque arrestation, celles-ci n'aboutissant jamais: en effet, on soupçonnait à l'époque certains chefs de la police d'être eux-mêmes clients du réseau clandestin. C'est ainsi que la mafia kra fit ses premières apparitions au sein de kraland, avec tout son lot de désagréments: règlements de compte entre la mafia, les SSP et les SSK, qui terminaient souvent à l'avantage du premier, étant donné que les SSP et les SSK étaient plus occupés à se taper dessus qu'à faire attention à leur ennemi commun.

III) La prohibition à Kraland: ...et dénouement

Comme à chaque fois, un évènement vient toujours bouleverser la donne dans ce genre de poker mafieux, sur fond de vodka. Après analyse par un laboratoire clandestin des SSS (Services Secrets Seeliens), la rumeur selon laquelle la vodka palladionaute était en fait de la vraie vodka récupérée lors d'une OPA contre un bar kralandais de Palladium City fut très vite propagée, la Seele ne perdant à cette époque aucune bonne occasion de ridiculiser les Palladionautes. Ainsi ce fut la fin de la prohibition, et une grande fête du bonheur fut instaurée afin d'écouler les stocks de cette fameuse vodka frauduleusement frauduleuse. Al Krapone, lui, continua ses affaires, mais dans le monde meusiphérique, sous un autre pseudonyme. L'histoire ne dit pas s'il envoya des caisses de vodka au krarectoire pour leur dire au revoir.

La Red Star Line (par le Pr. Ernenstein)
Red Star Line
I) La Red Star Line, commencements: la course à l'océan

Au milieu des années 1980, Red*Star, jeune révolutionnaire fougueux, brillant universitaire et futur Premier Elu kralandais, monte, à l'aide de quelques amis, la première société de transport maritime fondée à l'époque sur une étude archivée des krabochiens, découverte lors de l'une de leurs expéditions faites à la grande bibliothèque hérétique, où étaient regroupés tout les ouvrages interdits par l'inquisition de l'époque, mais qui fondèrent plus tard, grâce aux Six Elus, le socialo-graffitisme. Au départ, simple société de location de barques, la société Red Star Line connaît très vite une énorme croissance et un chiffre d'affaire phénoménal, grâce à la vente, pour une bouchée de pain, en période de guerre, de barcasses, dont les clients étaient en général des émigrés seeliens, bruns et palladionautes fuyant leur pays respectif. Ainsi, la Red Star Line s'inscrit à la fois comme société au fort potentiel commercial, mais également humain, car les esprits intelligents, notamment scientifiques, penseurs et journalistes de l'étranger, chassé de chez eux pour avoir osé penser, se retrouvaient maintenant dans les rangs kralandais. L'indice idéologique connut à l'époque une croissance exceptionnelle, ainsi que l'action boursière de la Red Star Line.


Note du Ministère de la Propagande

Voici un exposé outrageusement insultant pour notre Premier Elu ! La Red Star Line était une organisation caritative ayant pour mission de sauver les opprimés des régimes avoisinants et de les amener à Kraland ! Notre bien-aimé Premier Elu n'en a tiré aucun enrichissement personnel !

Impressionnés, les kralandais, à l'époque, croyant en ce jeune garçon plein de talent et d'humanisme, investissent leurs seuls et derniers deniers dans l'entreprise. Rengaillardis, Red Star et ses amis décidèrent de viser plus haut pour Kraland: le monde meusiphérique était enfin à portée. Après la construction du Krance, un majestueux paquebot, les premiers voyages meusiphériques eurent lieu: ambassadeurs de l'étranger, simples visiteurs, curieux ou futurs résidants à kraland, tous vinrent à la capitale par voie fluviale, ce qui eut pour second effet de renforcer de façon notable l'image de marque de Kraland auprès du monde entier, comparément aux autres nations du Cybermonde qui s'entêtaient dans leur politique d'isolationnisme. La croissance démographique de Kraland, due à la forte émigration, atteignit des pics jamais connus, ce qui eut pour effet notable de relancer l'économie, notamment l'import-export, ainsi que les relations diplomatiques avec le micro monde et le monde meusiphérique.

Malheureusement, à la fin des années 1980, le Krarectoire, voyant sa puissance diminuée par le charisme des futurs Six Elus, investigateurs de cette grande opération commerciale que fut la Red Star Line Company, commencèrent à planifier le sabotage interne de la société. Après que chacun des Six Elus eut refusé des propositions de corruption pourtant alléchantes (un dojo dans les 5 pics, avec les hôtesses fournies, et d'autres festivités du même acabit), le Krarectoire se décida à contacter l'étranger. En effet, les personnes manipulées par l'état il y a de cela quelques petites années, et qui avaient investi en bourse sur la Red Star Line, avaient désormais amassé assez d'argent pour avoir l'accès à l'information, à l'éducation et à l'instruction, les trois bases du régime démokratique tant craint par les tenants du pouvoir de l'époque.

Note du Ministère de la Propagande

Jamais notre Premier Elu ne se serait abaissé à entrer en collaboration avec la bourse ! Nous ne sommes pas étonnés qu'un vil traître à notre patrie, réfugié à Palladium City où tout s'achète, se mette à écrire pareille félonie !

II) La Red Star Line: la course aérienne

Mais les futurs Six Elus n'allaient pas s'arrêter là. En effet, ils n'ont plus la tête sur les épaules, pour le bien de tous: c'est à l'époque le grand développement de l'aviation civile et militaire, donnant naissance aux premiers coléoptères, mais surtout, et j'insiste sur le surtout, à la Kraravelle, le premier avion civil du Cybermonde à être devenu opérationnel, et qui, de surcroît, fonctionne toujours aujourd'hui, malgré la sérieuse concurrence occasionnée par son rival supersonique, le Koncorde Palladio. Mais qui s'en souciera à l'époque? La course à l'armement est lancée, mais dans le bon sens: Kraland ne cherche pas à s'imposer grâce à sa force, mais grâce à celle qu'elle pourrait obtenir, grâce à la technologie acquise durant les quelques années pendant lesquelles les scientifiques étrangers cités précédemment travaillèrent au nom de Kra. La Kraravelle fut alors à l'époque le porte drapeau de la suprématie kralandaise: premier avion capable de traverser le maelstrom cynico-électromagnétique séparant le cybermonde du monde meusiphérique, il permit de continuer la politique des relations extérieures avec le monde, permettant à Kraland de s'assurer des alliés solides, comme de nombreux diplomates, qui, par exemple, rejoignirent kraland en masse afin de pouvoir discuter de tout et de rien, et d'échanger les points de vue. Nous sommes en 1989, durant le Golden Krage de la nation kra, durant lequel kraland est numéro 1 dans tous les domaines, sauf dans un, la politique....

III) La Red Star Line: suite et fin d'une légende kralandaise

En effet, Kraland dérange: les autres nations du cybermonde veulent se coaliser contre elle; les politiciens véreux se sentent menacés par la fougue et la jeunesse des diplomates venus de tous les coins du monde; pire, les moutons d'hier sont devenus aujourd'hui des Hommes avec un grand H, ayant acquis grâce à l'éducation une façon de penser et un raisonnement qui leur permettent de juger désormais avant d'agir. Le Krarectoire se sent fortement menacé. Le 30 mars 1990, une torpille palladionaute vient s'écraser contre la coque du TiKraNic, plus grand paquebot jamais réalisé, appartenant bien évidement à la Red Star Line. A trois jours d'intervalle, tous les passagers d'une kraravelle meurent empoisonnés par des sorciers bruns. Enfin, le réseau informatique gérant les comptes de la société Red Star Line sont attaqués par la Théocratie Seelienne. La guerre est sur le point d'éclater.

Devant l'urgence de la situation, alors que le Krarectoire est dépassé par sa propre action, The Vega*Warrior, informaticien comptable de la Red Star Line, pirate les réseaux informatiques de la grande bourse palladionaute: avant que les actions ne soient dévaluées vers le négatif, toutes ont été revendues. Tous les actionnaires de la Red Star Line récupérèrent alors leurs fonds investis plus les bénéfices. Alors que les puissances étrangères sont aux portes de kraland, et que le krarectoire est à genoux devant sa bêtise, la population kralandaise, elle, est plus forte que jamais: instruite, éduquée, possédant une science et une culture faisant envie au cybermonde. La société kralandaise a mûri grâce à l'action des futurs premiers élus, et c'est ainsi qu'elle leur rend: le Krarectoire sera renversé dans l'année, pour l'installation d'un régime équitable, inspiré par ces grands esprits que sont nos élus d'aujourd'hui: LE SOCIALO-GRAFFITISME.

Note du Ministère de la Propagande

Faux, faux faux ! Il n'y a pas eu de spéculation boursière ! Ce ne sont que des racontars d'un social-traître aigri !